Le chauffeur n’a pas été blessé dans l’accident, mais l’avant de son véhicule, qu’il possédait depuis quelques semaines seulement, a été complètement démoli. On s’explique mal cet accident puisque cette portion de rue est considérée comme un cul-de-sac et un panneau indique la présence d’un « passage à niveau privé », bien qu’il n’y ait pas de lumières ni de barrière s’activant à l’approche d’un train. « À mon souvenir, il n’y a jamais eu un accident du genre à cet endroit par le passé », affirme le maire Stéphan Hébert. Il constate cependant que, même si la signalisation est considérée comme assez claire, il n’est pas rare que des gens s’aventurent dans le cul-de-sac en cherchant leur chemin. « Parfois des gens se rendent jusqu’au bout en pensant que ça va déboucher de l’autre côté, jusqu’à ce qu’ils se rendent compte qu’ils doivent faire demi-tour. »
Dans son rapport, la Sûreté du Québec émet l’hypothèse que l’homme ait été « ébloui par le soleil » ou tout simplement dans la lune pour expliquer qu’il ait foncé dans un train qui passait. Sans être inédite, cette situation demeure heureusement très rare, confirme une porte-parole.
Signalisation adaptée à prévoir
À la suite de cet accident, Sainte-Hélène-de-Bagot a pris contact avec le Canadien National (CN), propriétaire du chemin de fer, pour lui demander de rendre l’endroit plus sécuritaire. « Comme c’est un passage à niveau privé, le CN n’est pas obligé de mettre de lumières ni de barrière », reconnaît le maire Hébert. Si la demande demeure lettre morte, la municipalité pourrait prendre l’initiative elle-même d’installer une « signalisation adaptée », indique-t-il. « On ne veut pas attendre que quelqu’un perde la vie pour faire quelque chose. »