C’est la troisième fois que l’enseignant Samuel Labrie se fait un devoir d’initier des élèves de la PHD à la joute politique en les invitant à participer au Parlement des jeunes. Cela a été particulièrement facile pour lui de trouver quatre jeunes prêts à y participer. « J’ai accroché Noémie dans le corridor et je lui ai demandé si elle était intéressée. Elle a dit oui et a convaincu les trois autres dans la même journée! Ça a été très efficace! »
Rencontrés quelques jours après leur expérience au Parlement des jeunes, les quatre élèves de la PHD étaient encore fébriles en entrevue. « On a peut-être dormi 11 heures pendant toute la simulation, mais on y a rencontré des gens incroyables. Ça a vraiment été plaisant comme voyage et on recommencerait n’importe quand », commente sans hésiter Noémie Fontaine, qui a eu le rôle de coprésidente d’une commission parlementaire. « Ça semble tellement vrai et tout le monde est tellement dans son rôle que tu ne te sens plus dans une simulation, poursuit Léa Provost. Être assis sur le même siège que les vrais députés dans le salon bleu, écouter le président, participer à des commissions parlementaires, c’est vraiment impressionnant à vivre. » Et après avoir eu à se lever et à parler en chambre devant plus de 125 personnes et des caméras, les parlementaires en herbe peuvent maintenant dire qu’ils sont passés à travers leur exposé oral le plus stressant à vie!
Des débats émotifs
Trois projets de loi ont été étudiés en commission parlementaire, tous liés à des sujets d’actualité. « En caucus, on a débattu d’une motion pour rendre les produits d’hygiène féminine gratuits dans les établissements scolaires. Puis, un gars s’est levé et a dit que ce serait discriminatoire et qu’on risquait d’en faire de la contrebande… c’est mal parti! », ont commenté les filles participantes, majoritaires dans cette simulation, assurant qu’elles sont parvenues à convaincre les sceptiques.
Un autre débat émotif a mis en confrontation l’école privée et publique dans une question sur leur financement. « Ça a brassé un peu parce que la majorité des élèves participant à la simulation viennent du privé, ce qui créait un déséquilibre dans le débat », reconnaît Noémie.
Pas la dernière fois
Dans les quatre cas, le Parlement des jeunes était le premier vrai contact de ces jeunes avec la politique, mais certainement pas le dernier. « Je viens d’une famille un peu plus politisée et mes parents étaient contents de voir que je m’y intéresse déjà à mon âge », relate Jeanne Amyot. Au contraire, Léa est issue d’une famille plus réfractaire à la politique, mais a quand même eu un coup de cœur. « Si j’ai l’occasion de refaire une autre simulation, je le ferai, c’est sûr! C’est quelque chose qu’il faut vivre pour découvrir de nouvelles choses et rencontrer de nouvelles personnes. » Le quatuor sera déjà trop vieux pour revenir au Parlement des jeunes l’année prochaine, mais aura l’embarras du choix dans les prochaines années si les jeunes désirent revivre une simulation parlementaire.
Samuel Labrie espère que le succès de cette édition convaincra d’autres écoles de Saint-Hyacinthe de participer au Parlement des jeunes dans le futur et en profite pour remercier la députée de Saint-Hyacinthe, Chantal Soucy, pour sa grande générosité et son temps.