Tire le coyote pouvait difficilement espérer une meilleure réception en lien avec sa dernière offrande. « Le début de la tournée s’est bien déroulé, j’ai eu beaucoup de visibilité et de bonnes critiques. J’ai surtout gagné beaucoup de nouveaux fans. 2018 sera surtout une année de tournée et de rencontres. » Pour l’auteur-compositeur-interprète résidant à Québec, le bouche-à-oreille a toujours été la recette de sa popularité grandissante, mais il a senti « une ouverture supplémentaire » à la sortie de Désherbage.
« On essaie d’aborder chaque album d’une manière différente. Ça reste du Tire le coyote tout en allant ailleurs. Ça me permet de ne pas m’ennuyer. » Le résultat de son quatrième album : un enrobage moins roots et plus pop au sens large, qu’il assume complètement avec quatre autres musiciens sur scène.
Les chansons de son dernier opus seront mises de l’avant en spectacle, mais aussi des compositions plus anciennes qui vieillissent bien. Habitué aux salles similaires à l’Espace Rona, Tire le coyote promet de créer une belle chaleur et un lien avec le public maskoutain. « J’aime beaucoup échanger avec le public. À mon dernier spectacle à Saint-Hyacinthe, il y a eu une période de questions. Je me souviens qu’on est restés longtemps parce que les gens étaient intéressés et intéressants! » Benoit Pinette espère avoir droit à la même qualité de public le samedi 24 mars, dès 20 h 30 à l’Espace Rona du Centre des arts Juliette-Lassonde.
Aller chercher les gens un à un
Le parcours de Tire le coyote n’a rien de ces stars instantanées qui gagnent en popularité du jour au lendemain. Benoit Pinette et ses musiciens ont toujours préféré construire leur public un fan à la fois. « Au début, à cause du nom, les gens pensaient qu’on était un band de hard rock! », lance en riant le chanteur. D’autres ont longtemps douté à cause de sa voix particulière, loin de correspondre à son image de barbu. « Ça a pris du temps », admet-il. C’est aujourd’hui cette même voix qui est devenue sa signature.