Auparavant, Saint-Hyacinthe Technopole mettait à jour le portrait des entreprises de tourisme gourmand et d’agrotourisme, mais ne posait pas de questions économiques pointues comme le chiffre d’affaires. L’expérience du portrait économique a été bénéfique et sera renouvelée dans les prochaines années. « Nous pouvons maintenant agir à partir de faits au lieu de perceptions. C’est du concret qui va nous permettre de bien accompagner les producteurs dans leur développement touristique », a déclaré Nancy Lambert, directrice tourisme et congrès de Saint-Hyacinthe Technopole.
Au total, dans la MRC des Maskoutains, 42 producteurs ouvrent leurs portes au public et, de ce nombre, 25 le font à l’année. « Depuis la pandémie, les gens retournent plus dans leur cuisine et veulent connaître la provenance des produits », a expliqué Mme Lambert.
Points forts
Nancy Lambert a comparé les résultats 2022 de la MRC aux données les plus récentes de l’Étude sur les retombées socioéconomiques et touristiques de l’agrotourisme et du tourisme gourmand pour la Montérégie, région comptant le plus de producteurs dans ces secteurs, dévoilée récemment, mais ayant pour année de référence 2021.
Pour la provenance des visiteurs, des données sont néanmoins disponibles pour 2022 dans cette étude. Pour l’année dernière, la MRC se retrouve proche de la moyenne régionale pour la clientèle locale, soit provenant d’un rayon de 40 km, avec 53 % contre 58 %. Ce qui fait la force des producteurs de la MRC dans ces secteurs est leur capacité à attirer la clientèle excursionniste, c’est-à-dire celle qui fait une ou des visites sans rester à coucher. Le pourcentage est de 41 % pour la MRC plutôt que 30 % pour la Montérégie. « Nous avons l’avantage que 66 % de la population du Québec réside dans un rayon à 1 h 30 de route de Saint-Hyacinthe », a mentionné Mme Lambert.
De plus, 61 % des producteurs qui ont répondu aux questions de Saint-Hyacinthe Technopole ont affirmé que la valeur du panier d’achats de chaque visiteur avait augmenté en 2022, 11 % ont dit qu’elle était similaire et 21 % n’ont pas répondu.
Une autre bonne nouvelle est que le nombre d’emplois créés, soit 421, représente 15 % de ceux de la Montérégie dans ces secteurs, soit 2885.
Points faibles
Toutefois, alors que 100 % des producteurs œuvrant en tourisme gourmand et agrotourisme dans la MRC offrent la vente de produits sur place, peu proposent d’autres services. Par exemple, seulement 10 % proposent des activités récréatives ou éducatives, comparativement à 41 % dans la région. Il y a également un seul producteur qui offre le service de restauration versus près du tiers de ceux de la Montérégie. L’autocueillette est aussi moins présente qu’on le croirait dans la MRC.
Outre ces points comparés à partir de l’étude, le parcours Épi-Curieux, lancé cet hiver afin de faire découvrir cinq producteurs locaux, notamment avec un volet virtuel, n’a pas été concluant. Cela s’explique par le fait que la plupart des clients provenaient de la région et connaissaient déjà beaucoup les producteurs de proximité. Afin d’attirer des visiteurs de l’extérieur de la MRC et avoir un meilleur portrait de l’impact de cette initiative, elle sera prolongée jusqu’à la mi-octobre.
De belles nouveautés pour 2023
Outre la poursuite de ce parcours en 2023, le nombre de producteurs accessibles au public est en hausse de deux en raison de l’ouverture de boutiques. Il s’agit de celle du Domaine Britannia Mills à Saint-Liboire, spécialisé en sauces piquantes, et de la ferme Les Délices du Rapide à Saint-Hyacinthe.
Deux autres ont bonifié leurs services ou le feront prochainement. La ferme La Rabouillère à Saint-Valérien-de-Milton a ajouté une maison à louer pour l’hébergement à l’automne 2022 en plus du loft déjà disponible et a ajouté le sentier pédestre de l’étang récemment. Pour sa part, le Cactus Fleuri à Sainte-Marie-Madeleine aménage un deuxième jardin qui sera relié au premier par un sentier pédestre qui sera accessible en juillet. Le but est que la durée des visites soit prolongée.
