Son directeur général et artistique, Jean-Sylvain Bourdelais, ne pouvait que se réjouir d’une telle nouvelle, surtout qu’il a bon espoir que les salles resteront ouvertes pour de bon cette fois-ci.
« Ce qu’on a su, c’est qu’une des raisons pourquoi le gouvernement tardait à rouvrir les salles de spectacles, c’était pour ne plus les fermer par la suite. D’avoir le seau officiel du gouvernement nous disant qu’on va rouvrir pour de bon, ça nous permet d’avoir un horizon et de bien travailler », s’est enthousiasmé M. Bourdelais lorsque joint par LE COURRIER, mercredi, au lendemain de l’annonce faite par le premier ministre François Legault.
Le DG du Centre des arts ne cache pas avoir vécu une certaine frustration lorsque les cinémas ont pu rouvrir à la fin février, mais pas les salles de spectacles. « J’ai eu une petite montée de lait [sur les réseaux sociaux]. Ça a fait réagir beaucoup dans l’industrie et j’ai reçu des téléphones. On m’a expliqué la situation et on m’a dit ce qui s’en venait pour nous », a-t-il souligné, en rappelant néanmoins être en « parfaite harmonie » avec les mesures du gouvernement depuis le début de la pandémie.
Après avoir rouvert à la fin de l’été, le Centre des arts avait été contraint de fermer à nouveau ses portes à la mi-octobre lors du passage de la région maskoutaine en zone rouge. Depuis, aucun spectacle n’a pu être tenu devant public.
Déjà plusieurs spectacles, annoncés préalablement, font partie de la programmation du diffuseur maskoutain. Le Centre des arts Juliette-Lassonde assure qu’il sera prêt à accueillir de nouveau les spectateurs dès le 26 mars. Certains détails techniques devaient être revus avec les artistes et les producteurs qui doivent se produire sur la scène de la Salle Desjardins, mais il a déjà été confirmé que les spectacles des humoristes Dominic Paquet et Billy Tellier, prévus respectivement les 26 et 27 mars, pourront bel et bien avoir lieu.
Parmi les enjeux à prendre en compte dans la réouverture des salles, la poursuite du couvre-feu – même s’il est maintenant repoussé à 21 h 30 – forcera la présentation des spectacles à 19 h plutôt qu’à 20 h, notamment. Un point d’interrogation demeure également quant aux mesures d’aide apportées aux arts de la scène puisque le programme d’aide à la billetterie du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ), qui se termine le 31 mars, n’a pas été officiellement reconduit pour le moment. Cela semble toutefois n’être qu’une formalité.
Certains spectacles reportés depuis le début de la pandémie, en humour notamment, seront « fragmentés » en plusieurs représentations pour permettre de respecter la distanciation. D’autres, ajoutés à la programmation dans les derniers mois, ont déjà été vendus en tenant compte de la distanciation. Comme à l’été, une limite de 250 personnes pourra être admise dans les salles de spectacles.