28 janvier 2016 - 00:00
Une cafétéria coûteuse
Par: Le Courrier

Pour les gens qui travaillent, il n’est pas commode d’aller faire de l’exercice de 17 h à 18 h, même en temps normal parce que beaucoup de gens finissent de travailler à 17 h. Pourtant, c’est l’heure choisie par la Corporation aquatique maskoutaine pour réserver (seulement) trois corridors à la nage en longueur au bassin du Centre aquatique Desjardins.

Je peux comprendre que le bassin soit réservé à d’autres activités à 18 h. Mais de 17 h à 18 h, le lundi 28 décembre, il n’y avait pas d’autres ­activités, en d’autres mots, de 18 h à 19 h il n’y avait aucune activité dans la piscine, celle-ci était vide pendant une heure.

Ce n’est pas la première fois que ­ceci arrive, à ma grande frustration. Cette fois-ci, la préposée m’a répondu que « c’était parce que la piscine avait opéré toute la journée ». Mais qu’en est-il des gens – payeurs de taxes qui ­travaillaient cette journée-là, de ceux qui ne bénéficient pas de cette semaine de congé? Plus généralement, pas seulement pendant cette semaine-là, mais pendant toute l’année, pourquoi les bains en longueur ne sont-ils pas prolongés d’une heure quand la piscine est vide pendant l’heure qui suit? Pour épargner le salaire d’un sauveteur, pour épargner le salaire de deux sauveteurs? Mauvais calcul.

En effet, combien en coûte-t-il pour chauffer une énorme masse d’eau et un énorme bâtiment pendant une heure, pour l’assurer, pour l’entretenir, le ­réparer, tous des coûts fixes, peu importe si le bâtiment est vide ou est utilisé? Sans compter l’immobilisation de 38 millions de dollars qu’a coûtés ce ­bâtiment. On m’a déjà répondu que « c’était pour permettre aux sauveteurs de souper ». Mauvaise raison et probablement mauvaise gestion. Il s’agit d’un ­service à la population, au même titre que les chauffeurs d’autobus, il ne s’agit pas d’un service aux sauveteurs. Même problème l’été avec les piscines extérieures. Elles ferment de 18 h à 19 h « pour permettre aux sauveteurs de souper », alors que l’été est court et qu’il s’agit d’une des rares périodes où les gens qui sortent du travail peuvent aller faire de l’exercice (on m’a déjà dit de « revenir à 19 h »).

Les infrastructures de Saint-Hyacinthe sont souvent celles d’une grande ville, pas celles d’un village. Mais ces infrastructures sont-elles gérées comme celles d’une ville?

image