23 avril 2015 - 00:00
Négociation de la convention collective
Une centaine d’enseignants au conseil des commissaires
Par: Jennifer Blanchette | Initiative de journalisme local | Le Courrier
Une centaine d’enseignants de la CSSH ont manifesté leur désaccord face aux négociations de la convention collective lors du conseil des commissaires, mardi.  Photo François Larivière | Le Courrier ©

Une centaine d’enseignants de la CSSH ont manifesté leur désaccord face aux négociations de la convention collective lors du conseil des commissaires, mardi. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Une centaine d’enseignants de la CSSH ont manifesté leur désaccord face aux négociations de la convention collective lors du conseil des commissaires, mardi.  Photo François Larivière | Le Courrier ©

Une centaine d’enseignants de la CSSH ont manifesté leur désaccord face aux négociations de la convention collective lors du conseil des commissaires, mardi. Photo François Larivière | Le Courrier ©

L’espace était restreint, mardi soir, au siège social de la commission scolaire de Saint-Hyacinthe (CSSH) alors qu’une centaine d’enseignants ont investi le conseil des commissaires pour ­dénoncer les offres patronales ­déposées dans le cadre de la négociation de leur convention collective.

« Avez-vous pris le temps de lire ce que vous avez déposé? Ce n’est pas long, 26 pages. Ça fait 13 ans que je suis à la présidence, et en 13 ans, je n’ai jamais vu un dépôt pire que celui-là », a martelé Luc Beauregard, président du Syndicat des enseignants Val-Maska (SEVM).

Les enseignants en colère ont présenté un « thermotâche » aux commissaires afin de démontrer qu’il serait impensable que leur tâche soit augmentée de huit heures par semaine, comme le souhaite Québec.

« Il y a 350 enseignants qui ont rempli le questionnaire de la tâche et en moyenne, les profs font déjà 43 heures par semaine alors qu’ils sont payés pour 40 heures. Nous avons 27 heures assignées par les directions d’écoles et vous voulez que ça passe à 35 heures, ce qui veut dire que les profs travailleraient 51 heures par ­semaine. Regardez le thermotâche, il a déjà explosé! », a poursuivi M. Beauregard.

Le Syndicat dénonce également la ­précarité de l’emploi d’enseignant, ­rappelant que peu d’entre eux obtiennent un poste permanent. Sur les 200 enseignants de la formation ­professionnelle et de la formation ­générale aux adultes, à peine une ­cinquantaine ont une tâche permanente, a déploré Luc Beauregard. « Si c’est votre façon de combler la pénurie, vous passez complètement à côté. Ça n’attirera pas personne dans la profession. »

Il a par la suite interpellé le président de la CSSH, Richard Flibotte, afin de savoir si les commissaires approuvaient les offres patronales.

Commençant par soutenir que comme dans toutes négociations, il y aurait des gains et des pertes, M. Flibotte a ­finalement admis appuyer les propositions du gouvernement. « Ces offres ­représentent une modernisation des ­services que l’on souhaite offrir aux élèves, alors oui, nous les appuyons », a-t-il déclaré, provoquant une vague de déception chez les profs.

Il s’agissait de la première manifestation du SEVM au conseil des commissaires, mais Luc Beauregard a promis que ses troupes reviendraient le mois ­prochain et que les moyens de pression iraient en s’intensifiant.

La convention collective des ­enseignants est venue à échéance le 31 mars.

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