27 octobre 2016 - 00:00
Complexe culturel maskoutain
Une chance inespérée pour le centre-ville
Par: Benoit Lapierre
Une chance inespérée pour le centre-ville

Une chance inespérée pour le centre-ville

Une chance inespérée pour le centre-ville

Une chance inespérée pour le centre-ville

Simon Cusson et François Grisé ont annoncé que la SDC du centre-ville appuyait sans réserve le projet du CCM. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Simon Cusson et François Grisé ont annoncé que la SDC du centre-ville appuyait sans réserve le projet du CCM. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

La Société de développement commercial du centre-ville de Saint-Hyacinthe (SDC) adhère totalement à l’idée de regrouper sous un même toit une bibliothèque municipale, un musée régional avec ses salles d’exposition et un centre d’archives, du moment qu’on imagine ce lieu au centre-ville, et pas ailleurs.


« Le centre-ville est l’endroit tout désigné pour l’implantation d’un tel complexe. Le Centre des arts Juliette-Lassonde a apporté un nouveau cœur au centre-ville; avec le complexe culturel maskoutain, ce serait pour lui un électrochoc », affirme le directeur général de la SDC, Simon Cusson.

Il était accompagné du président de la SDC, François Grisé, pour annoncer cette semaine que l’organisme appuie à fond le projet du Complexe culturel maskoutain (CCM) et la table qui pilote le dossier, laquelle est composée de représentants de la Médiathèque maskoutaine, du Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe et d’Expression, Centre d’exposition.

Tous deux réagissaient à la récente sortie publique de Jean-Marie Pelletier, président d’Expression et de la table du CCM, pour exhorter la Ville à faire sien le projet du complexe culturel, lequel n’a de réelles chances de se concrétiser que si la municipalité l’inscrit au nouveau programme Fonds Chantiers Canada-Québec d’ici le 31 mars 2018. S’adressant auxpetites municipalités, le volet 2 du programme vise notamment l’implantation d’infrastructures culturelles comme celles du CCM, le tout largement subventionné.

« Pour le vecteur investissement, on parle d’un projet de 50 M$ qui serait financé aux deux tiers par les deux gouvernements. Y a-t-il des gens d’affaires qui hésiteraient dans ces conditions? Les retombées économiques d’un tel complexe, en terme d’achalandage, sont énormes. Et c’est réalisable pour une somme identique à ce que le Centre culturel Humania a coûté à la Ville », fait valoir M. Grisé.

Il imagine le CCM installé dans un bâtiment neuf, construit près de la rivière et de la Promenade Gérard-Côté et non loin du Centre des Arts, mais sans qu’il y ait forcémentempiètement sur son stationnement, fortement utilisé. Voilà qui suppose des acquisitions d’immeubles, mais les études d’implantation restent à faire.

Le jumelage de ce projet avec celui de la Promenade Gérard-Côté – la Ville veut y consacrer quelque 10 M$ dans les prochaines années – serait souhaitable dans le cadre du Fonds Chantiers Canada-Québec, estime la SDC. « C’est la beauté de ce programme-là : pourquoi ne ferait-on pas d’une pierre plusieurs coups? La Promenade, ça avait été un peu mis de côté et là, sur le plan culturel, les astres s’alignent très bien. Il faut se positionner. Nous, on travaille à redynamiser le centre-ville, et ce n’est pas juste en réparant des façades de magasins qu’on va y arriver. Pour nous, c’est un projet essentiel qui va nous propulser vers l’avenir », affirme M. Cusson.

Le président de la SDC estime quant à lui que Saint-Hyacinthe doit saisir l’occasion de devenir la première Ville d’ici à se doter d’un LAM (Library, Archives and Museum), un concept de lieu culturel à plusieurs volets qui a été développé en Angleterre. « On ne peut plus se permettre que ça meure dans l’œuf. On agite le drapeau », a indiqué M. Grisé.

Stationnement étagé?

La SDC pourra compter sur la conseillère municipale du district Cascades, Sylvie Adam, pour faire avancer ce projet, en temps opportun. « Le jour où on aura entre les mains le projet du CCM, je vais l’appuyer, et j’aimerais qu’il se fasse au centre-ville. Je ne veux plus qu’on en laisse s’échapper, des projets », a-t-elle dit au COURRIER.

Elle préfère attendre d’obtenir plus d’information avant d’aborder d’autres questions, comme celle des emplacements potentiels. « Rien n’a encore été présenté au conseil, nous n’avons rien reçu. »

Le projet du CCM, s’il se concrétise, modifiera assurément la situation dans le stationnement au centre-ville. À ce propos, la Ville a acquitté en octobre des honoraires professionnels pour la réalisation de deux études sur le stationnement au centre-ville. Dans le premier cas, il s’agissait d’une étude de « préfaisabilité » (Services EXP – mandat de 9154 $) et dans le second, d’une étude portant sur un « stationnement étagé » (firme Neuf Architect(e)s – mandat de 4072 $). 

Mme Adam a dit tout ignorer de ces mandats et de leur contenu.

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