19 août 2021 - 07:00
Formation d’appoint en hygiène dentaire pour les immigrants
Une cohorte de 24 étudiants en intensif au Cégep de Saint-Hyacinthe
Par: Olivier Dénommée
De nombreux postes d’hygiénistes dentaires seront à pourvoir au Québec dans les prochaines années. Photo François Larivière | Le Courrier ©

De nombreux postes d’hygiénistes dentaires seront à pourvoir au Québec dans les prochaines années. Photo François Larivière | Le Courrier ©

L’ouverture d’une cohorte pour la formation d’appoint en hygiène dentaire au Cégep de Saint- Hyacinthe est une des solutions retenues pour aider à combler les besoins anticipés. Photothèque | Le Courrier ©

L’ouverture d’une cohorte pour la formation d’appoint en hygiène dentaire au Cégep de Saint- Hyacinthe est une des solutions retenues pour aider à combler les besoins anticipés. Photothèque | Le Courrier ©

Le gouvernement du Québec a annoncé à la fin mai l’octroi d’une aide financière de 554 220 $ au Cégep de Saint-Hyacinthe pour qu’il offre une formation d’appoint en hygiène dentaire visant des personnes formées à l’étranger. Cela devrait permettre à 24 personnes qui travaillaient dans le domaine de la santé buccodentaire dans leur pays d’origine de devenir hygiénistes dentaires au Québec en un an plutôt que trois.

D’une durée de 975 heures, la formation prescrite par l’Ordre des hygiénistes dentaires du Québec vise à combler les écarts entre les compétences et les connaissances des candidats et les exigences du système professionnel québécois pour leur permettre d’intégrer rapidement le marché du travail. « C’est une belle porte de sortie pour aider les personnes issues de l’immigration à s’intégrer dans un milieu dans lequel ils ont déjà des compétences acquises dans leur pays », soutient Fanie-Claude Brien, directrice formation continue au Cégep de Saint-Hyacinthe.

Selon Mme Brien, la formation permettra aux personnes qui étaient dentistes ou encore techniciennes en hygiène dentaire dans un autre pays de se mettre à niveau rapidement pour pratiquer ici, ce qui permettra d’éviter de suivre le programme de Techniques d’hygiène dentaire, d’une durée de trois ans. « Le métier ne porte pas le même nom partout dans le monde, mais le programme s’adresse à tous ceux qui ont une formation dans le domaine des soins buccodentaires. L’Ordre des hygiénistes dentaires décide des cours que le candidat devrait suivre avant de pouvoir lui délivrer son permis de pratique. »

Appui du MIFI

La formation avait déjà été offerte au Cégep de Saint-Hyacinthe il y a trois ans, mais n’avait pas pu l’être depuis. Cette fois, le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI) finance entièrement cette cohorte. « La subvention couvre les frais d’admission, une partie de la clinique-école, la formation, les cours de mise à niveau en français, la mise à niveau technologique et la grande majorité des frais de matériel des étudiants », note Mme Brien, prévoyant « une belle cohorte » cette année.

Le Cégep de Saint-Hyacinthe est le seul établissement collégial à offrir cette formation au Québec. Les admissions se sont terminées le 14 juin et les premiers cours se donneront ces jours-ci.

Fanie-Claude Brien laisse aussi entendre que d’autres belles annonces suivront dans les prochains mois, toujours dans l’esprit d’aider des gens issus de l’immigration à mieux intégrer le marché du travail québécois dans des secteurs en demande. « Au Cégep de Saint-Hyacinthe, on ne manque pas d’idées pour d’autres programmes intensifs pour aider à combler les pénuries de main-d’œuvre dans différents secteurs et on a réussi à être agiles dans notre façon de faire », affirme-t-elle.

Compromis intéressant

On retrouve à Saint-Hyacinthe quelques cas de personnes formées à l’étranger qui ont décidé de pratiquer en soins buccodentaires chez nous. C’est notamment celui de Monica Maizman, qui était dentiste en Bolivie avant de s’installer au Québec.

« Quand j’ai voulu suivre la formation pour être hygiéniste dentaire ici, la formation d’appoint n’était pas encore offerte, alors j’ai dû suivre le programme complet de trois ans. C’est certain que si ça m’avait été offert, j’aurais voulu suivre le programme intensif parce que ce n’était pas facile à l’époque avec la famille et les enfants, en plus du défi de la langue », commente celle qui travaille aujourd’hui comme hygiéniste à la Clinique dentaire Le Sommet. Elle trouve « dommage » de ne pas pouvoir pratiquer comme dentiste ici, mais croit que ce programme offre un compromis intéressant pour permettre aux personnes qui désirent continuer de travailler dans le domaine de le faire sans repartir à zéro.

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