30 mai 2024 - 03:00
Saint-Pie
Une conseillère exclue des plénières pour son activisme
Par: Sarah-Eve Charland
Pascale Pinette s’était pointée, sans invitation, à une rencontre privée entre des agriculteurs de Saint-Pie et l’entreprise Innergex. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Pascale Pinette s’était pointée, sans invitation, à une rencontre privée entre des agriculteurs de Saint-Pie et l’entreprise Innergex. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Après avoir milité publiquement dans le dossier des éoliennes et autres dossiers environnementaux, la conseillère de Saint-Pie Pascale Pinette s’est fait exclure des séances préparatoires au conseil municipal et même du comité de développement durable qu’elle a aidé à fonder.

Les séances préparatoires, connues sous le nom de plénières, ne sont pas obligatoires pour les membres du conseil. Elles servent à approfondir certains dossiers et à tenir des débats de fond et peuvent se tenir à huis clos, comme c’est le cas à Saint-Pie. La Ville se doit tout de même de fournir aux élus toute documentation nécessaire à la prise de décision 72 heures avant la séance du conseil.

De toute façon, Mme Pinette affirme qu’elle n’était plus à l’aise de discuter de l’enjeu des éoliennes en privé. « Les autres membres ne veulent pas que je sois là durant les rencontres préparatoires.

Je ne veux plus collaborer en privé. Je veux faire ça publiquement. Je veux laisser des traces sur les procès-verbaux des solutions que j’apporte. Ça va peut-être alourdir les réunions, mais pas tant que ça », soutient Mme Pinette.

Pour le moment, elle compte rester en poste tant que ce sera possible. « Que je sois conseillère ou non, je crois être capable de faire avancer les dossiers. On verra comment ça se passe avec ce nouveau modèle-là. Je ne suis pas là pour avoir une relation avec les autres élus. Je suis là pour faire avancer les dossiers. »

Les autres membres du conseil l’ont aussi destituée de son implication au sein du comité de développement durable. La Ville de Saint-Pie n’a pas de règlement pour former les comités. Une résolution était nécessaire pour désigner le poste occupé par les membres du comité, mais pas spécifiquement les membres. Il n’était donc pas nécessaire d’adopter une résolution pour exclure un membre.

Le maire de Saint-Pie, Mario St-Pierre, n’a pas participé à cette décision, assure-t-il. Il a annoncé se retirer de toutes discussions en lien avec les dossiers sur les éoliennes, ce qu’il a fait, notamment, en se retirant de la salle du conseil lorsque des citoyens ont posé des questions à la dernière séance du conseil. Il s’est aussi retiré du comité sur les éoliennes de la MRC des Maskoutains.

Il se questionne toutefois sur l’éthique de siéger au sein du conseil municipal en étant président d’un organisme, comme Mme Pinette à la tête du Comité des citoyens et citoyennes pour la protection de l’environnement maskoutain (CCCPEM). Selon le code de déontologie de la Ville de Saint-Pie, « tout membre du conseil doit éviter de se placer, sciemment, dans une situation où il est susceptible de devoir faire un choix entre, d’une part, son intérêt personnel ou d’une autre personne et, d’autre part, celui de la Municipalité ou d’un autre organisme, lorsqu’il y siège en sa qualité de membre du conseil ».

Le maire suppléant, Luc Darsigny, qui a initié la démarche d’exclusion, n’avait pas retourné nos appels au moment de mettre sous presse.

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