28 juillet 2022 - 10:15
Une croix sur Paris 2024 pour Tali?
Par: Maxime Prévost Durand
À peine âgée de 23 ans pour ses premiers Jeux olympiques l’été dernier à Tokyo, Tali Darsigny avait bon espoir de mettre le cap sur Paris, où se dérouleront les Jeux olympiques de 2024. Mais des changements apportés au déroulement de l’épreuve d’haltérophilie ont rendu ses chances plutôt improbables.

En haltérophilie, il y a 10 catégories de poids chez les femmes, explique Tali. Aux derniers Jeux olympiques, il n’y en avait que sept qui étaient présentes. À Paris, il a été décidé qu’il n’y en aurait que cinq. Le tout serait lié à la lutte au dopage dans ce sport, laisse entendre Tali.

Même si la catégorie dans laquelle elle œuvre depuis toujours, celle des 59 kg, sera en lice, un jeu de domino s’opère parce que la catégorie suivante, des 64 kg, disparaîtra. Cela vient directement affecter ses chances de se qualifier de nouveau pour les Jeux olympiques, poursuit-elle.

« Mon plan était de monter chez les 64 kg après les Jeux du Commonwealth parce que Maude Charron, qui a remporté l’or dans cette catégorie [aux Jeux olympiques de Tokyo], allait peut-être prendre sa retraite. Je voyais ça comme une chance de changer de catégorie [en ayant tout de même des chances de participer aux Jeux olympiques de Paris] parce que ça commençait à être plus difficile pour moi de rester chez les 59 kg. Ça fait depuis que j’ai 14 ans que je suis dans cette catégorie, soutient l’haltérophile de Saint-Simon. Finalement, avec les nouvelles procédures, la catégorie des 64 kg ne sera pas aux Jeux olympiques, puis Maude a décidé qu’elle allait continuer jusqu’aux prochains Jeux olympiques et qu’elle allait descendre chez les 59 kg. On parle de la meilleure athlète canadienne, donc je n’ai pratiquement aucune chance dans cette catégorie. Il faudrait que je monte chez les 71 kg, mais ce n’est pas très réaliste. »

Au cours des derniers mois, Tali se demandait déjà si elle voulait recommencer un autre cycle olympique. Elle se questionnait même à savoir si elle souhaitait poursuivre sa carrière pendant plusieurs années encore. Elle a donc accueilli ce changement avec une certaine sérénité.

« Avec mes internats en clinique qui vont commencer à l’université, je pourrai moins partir pour des compétitions internationales, donc je me demandais déjà comment j’allais pouvoir faire pour embarquer dans un autre cycle olympique. Ça ne m’a pas détruite quand j’ai eu la nouvelle parce que j’avais déjà des doutes. Mes chances sont faibles [de me qualifier pour les prochains Jeux olympiques] et je le sais. Je les ai faits une fois déjà, donc je resterai toujours une olympienne, que je les fasse une fois ou deux. Ma seule déception, c’est ne pas pouvoir vivre tout ce qu’on n’a pas eu à Tokyo [en raison des mesures sanitaires], comme la cérémonie d’ouverture devant un stade plein et la socialisation avec les autres athlètes. J’aurais aimé vivre la pleine expérience des Jeux en 2024. Mais quand je regarde mes photos et mes vidéos de Tokyo, je suis super fière. »

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