Les copropriétaires du bâtiment, Christopher Runte et Jean-Sébastien Rivard, tenaient à revamper la bâtisse construite en 1880 plutôt que de la démolir pour rebâtir à neuf. « Le bas de la ville, je l’adore. Il aurait été impensable pour moi de jeter à terre cette bâtisse centenaire », mentionne M. Runte. Depuis le 2 décembre, le salon de coiffure D-Zinvolte a déménagé dans les nouveaux locaux, même s’il reste encore quelques travaux de finition à compléter. « Les travaux ont pris plus de temps que prévu et ils se termineront donc au printemps. On a bien hâte que les rénovations soient à 100 % finies », s’est-il exclamé.
C’est dans ce même état d’esprit de mettre en valeur le patrimoine du centre-ville que les deux partenaires ont investi pour complètement revamper l’enseigne de l’ancienne taverne, qui avait bien besoin d’amour. Le travail a été fait par les Enseignes Claude Richard Neon, au coût d’environ 20 000 $. On y voit le nom de l’ancien bar, ainsi que le nom J-L Goyette, qui a possédé l’établissement pendant une quarantaine d’années, un clin d’œil que M. Runte tenait à lui faire. Selon lui, M. Goyette « avait les yeux pleins d’eau » lorsqu’il a vu l’hommage qu’on lui faisait à travers la restauration de l’enseigne emblématique du lieu.
« De remettre à neuf l’enseigne, qui a été dans le paysage du centre-ville pendant des années, ça comptait beaucoup pour moi. Je ne connais pas beaucoup de villes qui ont des enseignes belles comme celle-là », commente avec fierté Christopher Runte. Il précise que de nouveaux néons ont été posés, mais qu’ils ne seront jamais allumés, à la demande de la Ville de Saint-Hyacinthe, pour éviter de créer la confusion avec la nouvelle vocation du lieu.
Retour aux sources
M. Runte rappelle que le commerce situé au 2000, rue des Cascades Ouest n’a pas toujours été un bar, au contraire. « En fait, au tout début, c’était un salon de barbier qui s’y trouvait, avant de devenir un hôtel et une taverne. C’est comme un retour aux origines qu’on fait en ouvrant un salon de coiffure. »
Les propriétaires espèrent que leur initiative fera jaser et qu’elle sera bien accueillie par les Maskoutains qui ont à cœur leur patrimoine.