9 avril 2015 - 00:00
La E.T. Corset condamnée
Une décision justifiée, plaident Adam et Denis
Par: Benoit Lapierre
La conseillère Sylvie Adam, membre du comité de démolition. Photo François Larivière | Le Courrier ©

La conseillère Sylvie Adam, membre du comité de démolition. Photo François Larivière | Le Courrier ©

La conseillère Sylvie Adam, membre du comité de démolition. Photo François Larivière | Le Courrier ©

La conseillère Sylvie Adam, membre du comité de démolition. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Deux des trois conseillers municipaux qui siègent au comité de démolition, Sylvie Adam et Jacques Denis, estiment avoir pris une décision correcte en ne s’opposant pas à l’émission du permis de démolir dans le cas de l’édifice E.T. Corset, le plus ancien bâtiment encore debout dans ce qui compose le patrimoine industriel de Saint-Hyacinthe.

À la séance du conseil de mardi, Mme Adam s’est levée la première pour réagir à la récente déclaration de son collègue David Bousquet. En entrevue au COURRIER, M. Bousquet a récemment laissé entendre que le comité de démolition avait « dormi au gaz » en traitant la ­demande émanant du promoteur ­Stéphane Arès concernant la E.T. Corset.

« Lorsqu’on prend des décisions (au ­comité), on y va toujours selon les informations que l’on reçoit (…). Tout a été fait de bonne foi », a rectifié la conseillère Adam, mais en affirmant ne pas en ­vouloir à son collègue Bousquet pour ses commentaires.

Parlant du patrimoine bâti en général, elle a mentionné qu’aucun nouveau ­bâtiment ancien n’avait été cité récemment par la Ville, mais « qu’un jour peut-être », une liste d’éléments à préserver pourrait être dressée. Elle a toutefois mentionné que la restauration de ­bâtiments anciens coûtait cher et que, « logiquement », on pouvait difficilement faire du développement immobilier et tout protéger en même temps.

Jacques Denis a abondé dans le même sens que sa collègue Adam. « C’est la ­décision que tout le monde aurait prise », a-t-il dit, ajoutant qu’il était tout de même prêt à la remettre en question. Il ­considère que la mise en valeur de la E.T. Corset dans le cadre d’un projet immobilier entraînerait de grands frais pour le promoteur, frais qui « seraient pelletés dans la cour » des jeunes familles qui iraient habiter les lieux.

Mais il a dit comprendre le Centre ­d’histoire de Saint-Hyacinthe de « vouloir préserver de beaux souvenirs » en se ­lançant à la défense de la E.T. Corset, comme il l’a fait dans un ­plaidoyer publié sur sa page web. « « Ça a été une décision déchirante pour tout le monde », a conclu M. Denis, à propos de E.T. Corset.

Quant à David Bousquet, il a avoué avoir « fait son chemin de croix » dans le dossier de la E.T. Corset au cours de la Semaine sainte. « J’ai présenté mes excuses à mes collègues pour l’émoi que j’ai causé », ­a-t-il laissé tomber.

Parmi les conseillers directement concernés par ce dossier, seul Bernard Barré est resté silencieux lundi soir. Au mois de mars, en l’absence de Nicole Dion-Audette, troisième membre du ­comité de démolition, c’est lui qui a siégé au comité en tant que membre substitut pour l’étude du cas E.T. Corset.

Les citoyens opposés à la destruction de la E.T. Corset avaient jusqu’au 8 avril pour interjeter appel de la décision du comité de démolition devant le conseil municipal.

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