À la séance du conseil de mardi, Mme Adam s’est levée la première pour réagir à la récente déclaration de son collègue David Bousquet. En entrevue au COURRIER, M. Bousquet a récemment laissé entendre que le comité de démolition avait « dormi au gaz » en traitant la demande émanant du promoteur Stéphane Arès concernant la E.T. Corset.
« Lorsqu’on prend des décisions (au comité), on y va toujours selon les informations que l’on reçoit (…). Tout a été fait de bonne foi », a rectifié la conseillère Adam, mais en affirmant ne pas en vouloir à son collègue Bousquet pour ses commentaires.
Parlant du patrimoine bâti en général, elle a mentionné qu’aucun nouveau bâtiment ancien n’avait été cité récemment par la Ville, mais « qu’un jour peut-être », une liste d’éléments à préserver pourrait être dressée. Elle a toutefois mentionné que la restauration de bâtiments anciens coûtait cher et que, « logiquement », on pouvait difficilement faire du développement immobilier et tout protéger en même temps.
Jacques Denis a abondé dans le même sens que sa collègue Adam. « C’est la décision que tout le monde aurait prise », a-t-il dit, ajoutant qu’il était tout de même prêt à la remettre en question. Il considère que la mise en valeur de la E.T. Corset dans le cadre d’un projet immobilier entraînerait de grands frais pour le promoteur, frais qui « seraient pelletés dans la cour » des jeunes familles qui iraient habiter les lieux.
Mais il a dit comprendre le Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe de « vouloir préserver de beaux souvenirs » en se lançant à la défense de la E.T. Corset, comme il l’a fait dans un plaidoyer publié sur sa page web. « « Ça a été une décision déchirante pour tout le monde », a conclu M. Denis, à propos de E.T. Corset.
Quant à David Bousquet, il a avoué avoir « fait son chemin de croix » dans le dossier de la E.T. Corset au cours de la Semaine sainte. « J’ai présenté mes excuses à mes collègues pour l’émoi que j’ai causé », a-t-il laissé tomber.
Parmi les conseillers directement concernés par ce dossier, seul Bernard Barré est resté silencieux lundi soir. Au mois de mars, en l’absence de Nicole Dion-Audette, troisième membre du comité de démolition, c’est lui qui a siégé au comité en tant que membre substitut pour l’étude du cas E.T. Corset.
Les citoyens opposés à la destruction de la E.T. Corset avaient jusqu’au 8 avril pour interjeter appel de la décision du comité de démolition devant le conseil municipal.