28 avril 2016 - 00:00
École de théâtre du Cégep de Saint-Hyacinthe
Une dernière ligne droite pour les finissants
Par: Alice De guise
Une dernière ligne droite pour les finissants

Une dernière ligne droite pour les finissants

Une dernière ligne droite pour les finissants

Une dernière ligne droite pour les finissants

Les finissants de l’École de théâtre du Cégep de Saint-Hyacinthe présentent leur quatrième et dernière pièce Les Criminels. Une pièce de Ferdinand Bruckner mise en scène par Geneviève L. Blais. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Les finissants de l’École de théâtre du Cégep de Saint-Hyacinthe présentent leur quatrième et dernière pièce Les Criminels. Une pièce de Ferdinand Bruckner mise en scène par Geneviève L. Blais. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Geneviève L. Blais, fondatrice du Théâtre à corps perdus, signe la mise en scène de la dernière pièce des finissants de la ­cohorte 2015-2016 de l’École de théâtre du Cégep de Saint-Hyacinthe. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Geneviève L. Blais, fondatrice du Théâtre à corps perdus, signe la mise en scène de la dernière pièce des finissants de la ­cohorte 2015-2016 de l’École de théâtre du Cégep de Saint-Hyacinthe. Photo François Larivière | Le Courrier ©

L’heure du grand départ a sonné pour les finissants de l’École de théâtre du Cégep de Saint-Hyacinthe. Leur ­parcours est pratiquement achevé, il ne reste plus qu’une pièce à jouer. La pièce Les Criminels écrite par Ferdinand Bruckner, célèbre dramaturge allemand, clôturera la ­saison. C’est Geneviève L. Blais, fondatrice de Théâtre à corps perdus, qui en signera la mise en scène. Les finissants de la cohorte 2015-2016 vous recevront pour une dernière fois du 6 au 12 mai à la salle Léon-Ringuet.

« Dans un immeuble, à chacun des étages, Bruckner, radiographie la société de l’Allemagne de l’entre-deux-guerres où tout le monde est coupable. La pièce donne la parole à des personnages que tout pousse vers le crime et qui seront confrontés à une impitoyable machine judiciaire. Amour, sexe et argent sont au centre de ce texte qui fouille la vie privée de chacun et où les plus faibles se verront accusés en justice, tandis que les vainqueurs réussiront à passer par les mailles du filet. Cette pièce brillante dresse un portrait implacable de l’Allemagne des années 20 et expose avec justesse le chaos des années à venir. »

Voici, en bref, ce que propose la pièce Les Criminels. Encore une fois, de gros défis attendaient les étudiants tant au ­niveau de l’interprétation qu’au niveau de la conception. Geneviève L. Blais, ­metteure en scène invitée, a dirigé le tout d’une main de maître.

« J’ai proposé ce texte puisqu’il est contemporain et toujours actuel, même s’il a été écrit en 1928. Bruckner pose des questions très intéressantes sur la notion du bien et du mal. Quand sommes-nous considéré comme un criminel? Un vol ­versus un meurtre n’a pas le même poids pénal. Qu’est-ce qui guide nos valeurs? Que considère-t-on comme un crime? Il est important de mentionner qu’en 1928 la peine de mort est toujours en place à Berlin », soutient Mme Blais.

Le Berlin des années 20 est bien particulier puisque le mal de vivre et le malaise associé à la Première Guerre mondiale sont toujours palpables. Pourtant, les ­années 20 sont également les années folles, l’apogée du swing et du jazz. Cette époque est extrêmement paradoxale puisque les gens sont moroses tout en ayant le désir de se sentir plus vivants que jamais.

La théâtralité des grands procès sera aussi mise de l’avant avec ce spectacle. Fait intéressant, le parterre de la salle Léon-Ringuet sera utilisé à cet effet. Il ­servira parfois de tribunal, d’autres fois de cabaret. Les spectateurs seront donc ­partie intégrante du spectacle. Les ­finissants en scénographie ont eu ­beaucoup de pain sur la planche avec Les Criminels puisqu’ils devaient donner l’impression de voir un immeuble entier. Pour aider à différencier les pièces, ­chacune possède une couleur précise et contrastée. Les étudiants se sont ­également inspirés du modernisme du Bauhaus en vogue au début du 20e siècle.

Les costumes sont en adéquation avec le choix de couleur des pièces. Chaque ­famille possède sa propre couleur. La ­metteure en scène leur avait d’ailleurs lancé le défi de ne pas utiliser de blanc ou de noir. La pièce comporte une trentaine de personnages, ce qui a représenté une tâche plutôt colossale pour les costumiers.

Pour la mise en scène, Mme Blais souhaitait du mouvement et du rythme. « Nous avons travaillé avec un chorégraphe, c’était super! Puisque la pièce se passe à l’époque où le swing est des plus populaires, je ­trouvais intéressant d’y insérer un clin d’oeil. Bruckner était un grand amateur de musique et de rythme. Son texte est écrit de façon très cinématographique, par plan, par image. L’objectif était d’atteindre une mise en scène toute en mouvement tout en conservant un langage stylisé », précise la metteure en scène.

Les finissants de l’École de théâtre vous invitent à pénétrer dans le quotidien d’un bâtiment dont on aurait retranché la devanture. Les spectateurs seront ­témoins de l’intimité de ces gens que tout entraîne vers le crime et qui seront confrontés à la machine judiciaire de l’époque. Les représentations auront lieu du 6 au 12 mai. Pour de plus amples informations ou pour réserver des billets, contactez le 450 773-6800 poste 2408.

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