« On a eu plusieurs discussions. On s’est posé beaucoup de questions. Est-ce qu’on revient, est-ce qu’on ne revient pas? Ensuite, la pandémie est arrivée. On ne pouvait pas jouer. On a été contraints d’arrêter au début de la pandémie. Au retour, le public avait hâte de nous voir. On s’est dit go, on va finir sur un chiffre rond! En tant que groupe, on aime encore faire des spectacles, mais de s’arrêter pendant qu’on est encore bons, c’était le plus important », mentionne Ian Lalonde, un des membres du groupe.
Le temps qui file explique bien des choses, dont l’envie de cesser les activités du groupe après une vingtième saison. « On a tous des familles. On a tous des carrières différentes en dehors de l’impro et il est venu le moment de passer à autre chose. Je vais continuer de faire de l’impro quand même, mais autrement. Personne ne fait d’argent avec cela, on le fait pour le plaisir », explique le comédien.
Les enfants du feu seront en prestation un dimanche sur deux jusqu’en mai. Le premier invité de la saison sera le comédien, humoriste, auteur et animateur Richardson Zéphir. Au retour des fêtes, l’humoriste Christine Morency sera de passage au bar Le Zaricot. « Pour notre dernier tour de table, on a décidé d’y aller avec des invités qu’on a déjà eus par le passé et qu’on aime bien », dit M. Lalonde. Sortant de sa retraite des Enfants du feu prise l’an dernier, Mélanie Boisvert fera un retour le temps d’une soirée le 9 octobre.
Plusieurs membres se sont joints au groupe durant les années, mais ils sont trois à y être depuis toujours : Pascal Vermette, Simon et Vincent Maltais. Quant aux autres, Ian Lalonde s’est greffé à l’équipe en 2005 et Benoît Finley est dans la formation depuis 2018. « Ça fait longtemps qu’on faisait tous de l’impro et on s’est retrouvé en gang. La chimie s’est développée, on avait le goût de jouer ensemble et une amitié s’est créée. »
Certains amateurs d’impro sont présents depuis les tout débuts. D’autres viennent par vague, comme les étudiants du cégep. Certains reviennent avec le temps, pour toutes sortes de raisons. « Ça reste qu’il y a toujours un fidèle public de près d’une centaine de personnes par spectacle. On est les seuls à faire ce genre de performance à Saint-Hyacinthe, c’est donc un rendez-vous », précise le Maskoutain.
Le Zaricot a toujours eu une belle entente avec le groupe, qui s’est installé au bar dès son ouverture en 2003. « On ne se doutait pas que 2022-23 serait l’ultime saison, mais on va faire en sorte qu’elle soit mémorable!, promet le copropriétaire du Zaricot Jean-François Provençal. Ils ont toujours eu carte blanche au Zaricot. Ils peuvent faire n’importe quoi et on va les suivre. »
Le dernier spectacle au mois de mai sera leur 300e.