24 février 2022 - 07:00
Une deuxième année sans « swinguer » pour le festival Chantez-vous bien chez nous
Par: Maxime Prévost Durand
Plutôt que de vibrer au son de la musique traditionnelle la fin de semaine dernière comme le veut la coutume à cette période de l’année, la municipalité de Saint-Bernard-de-Michaudville affichait son calme habituel avec l’annulation pour une deuxième année du festival Chantez-vous bien chez nous. Photo Francine Gagnon - Fragali

Plutôt que de vibrer au son de la musique traditionnelle la fin de semaine dernière comme le veut la coutume à cette période de l’année, la municipalité de Saint-Bernard-de-Michaudville affichait son calme habituel avec l’annulation pour une deuxième année du festival Chantez-vous bien chez nous. Photo Francine Gagnon - Fragali

Michel Riopel, fondateur du Festival de musique traditionnelle de Saint-Bernard-de-Michaudville. Photo Francine Gagnon - Fragali

Michel Riopel, fondateur du Festival de musique traditionnelle de Saint-Bernard-de-Michaudville. Photo Francine Gagnon - Fragali

Forcé de faire l’impasse sur sa 18e édition pour une deuxième année consécutive, le Festival de musique traditionnelle de Saint-Bernard-de-Michaudville, Chantez-vous bien chez nous, n’a pas fini de swinguer pour autant. Volonté est faite de ramener ce rendez-vous dès l’an prochain, si tout va bien.

« Je l’espère [qu’on pourra revenir] », lance avec optimisme Michel Riopel, fondateur et membre du comité organisateur du festival, lorsque joint par LE COURRIER.

En temps normal, Chantez-vous bien chez nous se serait tenu la fin de semaine dernière selon l’horaire qui avait été établi dans les dernières années. Le contexte de la pandémie avait toutefois amené l’organisation à faire une croix sur 2022, et ce, des mois à l’avance.

« C’était encore trop incertain pour organiser quelque chose, soutient M. Riopel. Même avec les ouvertures qu’il y avait eu à l’automne, ça demandait trop de contrôle, encore plus de bénévoles et on savait qu’il y aurait trop de discipline à faire. »

L’essence même du festival, qui se veut festif et rassembleur, aurait aussi été sacrifiée par les mesures sanitaires, plaide M. Riopel, qui préfère attendre le retour à la normale pour tenir son rendez-vous.

« La musique trad, c’est fait pour bouger, chanter et siffler et là il fallait être assis presque comme à un show de musique classique », se désole-t-il en témoignant de son expérience vécue à un spectacle auquel il a assisté l’an dernier.

Au fil des années, le Festival de musique traditionnelle de Saint-Bernard-de-Michaudville s’est inscrit comme un incontournable dans le genre et attire habituellement plus de 300 personnes. Des visiteurs d’un peu partout au Québec et même des États-Unis convergent vers la petite municipalité de la MRC des Maskoutains pour y passer toute la fin de semaine. Dans les dernières années, des groupes comme De Temps Antan, Nicolas Pellerin et les Grands Hurleurs et Le Vent du Nord sont montés sur la scène de l’église bermigeoise, où se produisent les spectacles.

La relance s’annonce remplie de défis, mais pas au point de compromettre le festival, rassure Michel Riopel.

« Il va falloir repartir à zéro, même au niveau du comité organisateur », mentionne-t-il, en évoquant le départ de nombreux bénévoles en raison de leurs nouvelles occupations respectives. Néanmoins, plusieurs personnes attachées au festival ont déjà partagé leur intérêt à offrir un coup de main au moment de relancer les activités, affirme le fondateur de Chantez-vous bien chez nous.

« On voit quand même la suite avec optimisme », affirme Michel Riopel, impatient de pouvoir faire vibrer à nouveau la communauté de Saint-Bernard-de-Michaudville au son de la musique traditionnelle.

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