« En 2016, la MRC a mandaté le RIM pour assurer l’accès au service Internet à l’ensemble des municipalités maskoutaines en milieu rural et dans des endroits où les gens n’avaient pas accès à une connexion Internet. En conséquence, on a construit un réseau sans fil pour répondre à ce besoin. On a pu brancher près de 700 ou 800 clients. Ce n’était pas de l’Internet haute vitesse, mais un réseau Internet à débit normal », a souligné Serge Phaneuf, chargé de projet au RIM.
M. Phaneuf explique qu’avec le déploiement de la fibre optique, les gens se sont tournés vers cette technologie pour avoir plus de vitesse et plus de services. « En 2023, il restait 40 clients qui bénéficiaient du réseau Internet à débit normal. Il n’y avait plus de rentabilité à maintenir ce réseau. On a alors pris la décision d’y mettre fin. Les tours de communications et leurs équipements étaient fonctionnels, mais désuets. La vitesse maximale qu’un client pouvait avoir était de 15 mégabits, alors qu’au niveau de la fibre optique, c’est plus de 50 mégabits. »
Après quelques recherches pour donner une deuxième chance à ces tours et à leurs équipements, un contact a été établi entre l’organisme maskoutain et Simon Pierre Nyamsi et sa conjointe, Emma Prisca Ndenmeko, un couple de Camerounais qui réside à Saint-Hyacinthe depuis une dizaine d’années.
Le matériel de communication sera envoyé à Makénéné, d’où le couple est originaire, et il donnera la possibilité à 1500 élèves du lycée de cette ville d’un peu plus de 20 000 habitants (74 % d’entre eux sont des jeunes) d’avoir accès gratuitement à une connexion Internet.
Selon le chargé de projet, la mise en branle de ce projet ne date pas d’hier. « C’est Angelika Gil, alors directrice générale du Phare Saint-Hyacinthe et régions, qui a eu l’idée au départ. Avant la pandémie, on était déjà en questionnement sur ce projet qu’on a dû mettre sur pause. M. Nyamsi se demandait s’il pouvait mettre la main sur ces tours parce que les gens à Makénéné n’avaient accès à Internet qu’à l’hôtel de ville. Il a donc eu la brillante idée de brancher la bibliothèque, les centres communautaires et les écoles primaires et secondaires de son village grâce à ces tours de communication », explique M. Phaneuf.
Une campagne de sociofinancement, intitulée « Connecter les cœurs, connecter les mondes! », a été lancée sur GoFundMe afin de récolter les 25 000 $ nécessaires pour le transport des tours.
Une deuxième phase de ce projet humanitaire consistera à construire un centre communautaire pour les jeunes de Makénéné.
Bien que l’Internet qui sera déployé n’est pas de haute vitesse, chacun des bâtiments sera branché au réseau, a rappelé Serge Phaneuf. La vente de ces tours de communication a été faite au prix symbolique de 1 $. « C’est un don humanitaire fait par la MRC. On est chanceux d’avoir trouvé un acheteur. »
Au moment de mettre sous presse, seulement 630 $ avaient été amassés pour financer le transport des tours. Les gens sont donc invités à contribuer en grand nombre pour atteindre l’objectif de 25 000 $ et ainsi permettre à ce projet de se concrétiser.
Pour donner, cliquez ici.