2 mars 2023 - 07:00
Une dose de nostalgie pour les Lauréats
Par: Maxime Prévost Durand
Plusieurs joueurs qui avaient remporté le championnat canadien collégial en 1982-1983 avec lesLauréats du Cégep de Saint-Hyacinthe ont participé aux retrouvailles planifiées par l’organisation.Ils ont même posé avec les joueurs actuels avant le match de l’équipe samedi.
Photos Robert Gosselin | Le Courrier ©�

Plusieurs joueurs qui avaient remporté le championnat canadien collégial en 1982-1983 avec lesLauréats du Cégep de Saint-Hyacinthe ont participé aux retrouvailles planifiées par l’organisation.Ils ont même posé avec les joueurs actuels avant le match de l’équipe samedi. Photos Robert Gosselin | Le Courrier ©

En enfilant l’uniforme des Lauréats, Thomas Cheeney suit les traces de son père, Richard, qui avait lui aussi fait partie de l’équipe du Cégep de Saint-Hyacinthe il y a 40 ans.

En enfilant l’uniforme des Lauréats, Thomas Cheeney suit les traces de son père, Richard, qui avait lui aussi fait partie de l’équipe du Cégep de Saint-Hyacinthe il y a 40 ans.

Après avoir fait vibrer la ville de Saint-Hyacinthe avec leurs exploits il y a 40 ans, une douzaine de joueurs qui ont remporté le championnat canadien collégial avec les Lauréats du Cégep de Saint-Hyacinthe lors de la saison 1982-83 ont été honorés au Stade L.-P.-Gaucher, samedi, avant un match de l’équipe. Une cérémonie d’autant plus émotive pour Richard Cheeney, dont le fils Thomas porte aujourd’hui les couleurs des Lauréats.

« C’est un moment important pour moi », a confié avec émotion l’ex-défenseur maskoutain.

Depuis le retour de la pause des fêtes, Thomas s’est joint à l’alignement des Lauréats. Le hockeyeur serait devenu le premier joueur dont le père a porté le même uniforme avant lui dans l’histoire de l’organisation.

« De voir son gars jouer pour la même équipe 40 ans plus tard, c’est un honneur », a ajouté Richard Cheeney, qui ne garde que de bons souvenirs de son passage avec les Lauréats.

« La ville vibrait au rythme des Lauréats [quand je jouais ici], s’est-il remémoré en repensant à son propre passage avec l’équipe. J’essaie d’expliquer à mon fils que le Stade L.-P.-Gaucher était rempli de gens dans les estrades. Les gens étaient assis dans les marches et debout un peu partout tellement il y avait du monde. »

Durant la saison 1982-83, les Lauréats n’avaient subi aucune défaite à domicile. En 21 parties locales, la formation maskoutaine avait signé 18 victoires et 3 matchs nuls. En plus d’être championne de la saison régulière, l’équipe avait ensuite remporté les séries éliminatoires et le championnat canadien collégial cette année-là. Des succès qui contrastent avec l’édition actuelle alors que l’équipe se trouve à l’avant-dernier rang du classement général. Thomas n’a d’ailleurs pu goûter à la victoire qu’une seule fois en 13 parties depuis qu’il a joint les Lauréats.

« C’est du bon jeu, a tout de même relaté Richard Cheeney, qui ne rate pas une partie depuis que son fils a intégré l’alignement. Les gars n’abandonnent pas et ils se tiennent. L’esprit d’équipe est bon malgré les défaites. »

Une cohorte spéciale

Même si 40 ans se sont écoulés depuis leur triomphe, les anciens joueurs des Lauréats ont encore fraîchement dans leur mémoire les souvenirs de cette saison exceptionnelle.

« On n’avait pas de faiblesses dans l’équipe, s’est rappelé le capitaine de l’époque, Richard Vinet. On avait beaucoup de leaders dans cette équipe. On était vraiment solides. »

Signe que tous les astres étaient alignés, la chimie d’équipe s’est installée dès le premier jour, a souligné l’ex-attaquant. En renouant à l’occasion de cette cérémonie spéciale, les ex-hockeyeurs ont d’ailleurs recréé instantanément cette camaraderie, même si la plupart ne s’étaient pas vus depuis la fin de leur aventure avec les Lauréats.

Les choses ont toutefois bien changé depuis leur époque. Les Lauréats peinent aujourd’hui à attirer les foules, alors qu’elles couraient pour suivre l’équipe dans les années 1980.

« On en parlait plus tôt justement. C’est dommage qu’il n’y ait pas plus de monde qui vient voir leurs matchs. En même temps, le collégial AAA d’antan et le hockey collégial d’aujourd’hui sont bien différents. On avait beaucoup de joueurs de 20-21 ans dans notre équipe à l’époque. Je pense qu’on aurait même pu battre quelques équipes du junior majeur. »

Une 11e défaite de suite

Malheureusement, la présence de ces anciens champions n’a pas suffi à ramener les Lauréats sur le chemin de la victoire, samedi, malgré une belle bataille. La troupe de Martin Russell s’est inclinée au compte de 6 à 4, subissant du même coup une 11e défaite de suite.

Après avoir mené 2 à 1, Saint-Hyacinthe a encaissé quatre buts consécutifs du Boomerang. En retard 5 à 2 en début de 3e période, la formation maskoutaine a réduit l’écart 5 à 4 avec un peu moins de 10 minutes à jouer, mais André-Laurendeau a tenu le fort pour l’emporter. Alexis Minville a marqué à deux reprises pour les Lauréats.

La veille, le Cégep de Saint-Hyacinthe avait aussi perdu son match contre les Patriotes du Cégep de Saint-Laurent par la marque de 6 à 2. Matthis St-Jean a réussi un doublé, ses deux premiers buts de la saison, dans la défaite.

Les Lauréats concluront leur calendrier de saison régulière avec deux matchs à domicile. Ils accueilleront d’abord les Dragons du Collège Laflèche vendredi soir, à 19 h 30, puis les visiteurs seront les Patriotes du Cégep de Saint-Laurent dimanche, à 14 h.

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