Les personnes concernées ont jusqu’au 4 juillet pour soumettre leur réclamation en vertu de l’entente conclue en août. La somme à répartir dépendra du nombre de membres reconnus dans le cadre du recours collectif. Elle sera de 2,25 M$ pour 14 membres et moins, de 2,85 M$ pour 15 à 19 membres, de 3,15 M$ pour 20 à 24 membres et de 3,45 M$ pour 25 membres et plus. La somme ne sera pas nécessairement distribuée à parts égales. Rappelons que les victimes réclamaient une compensation individuelle de 250 000 $ pour l’ensemble des préjudices subis, en plus de 150 000 $ additionnels pour les dommages punitifs à et exemplaires.
« Toutes les personnes, de même que leurs héritiers, ayant été abusées physiquement, sexuellement ou psychologiquement par tout religieux, membre ou employé de la congrégation religieuse connue notoirement sous le nom des Frères Maristes alors qu’elles fréquentaient ou étaient hébergées à la ressource d’hébergement le Patro Lokal à Saint-Hyacinthe entre 1970 et 1986 » sont admissibles au recours collectif.
Rappelons que c’est Joël Cosperec, un résident de Saint-Valérien-de-Milton âgé maintenant d’environ 60 ans, qui a initié le recours collectif en 2014 après que d’anciens confrères se sont confiés lors de retrouvailles en 2010. L’Association des amis du Patro Lokal de Saint-Hyacinthe est d’ailleurs le demandeur officiel dans ce recours collectif et son représentant est M. Cosperec. Entre 1977 et 1981, ce dernier a été hébergé dans ce bâtiment qui avait anciennement pignon sur l’avenue Pratte et était administré par cinq Frères Maristes. Il aurait subi des abus sexuels perpétuels par le Frère Réjean Trudel à l’âge de 13 ans.
D’ailleurs, dans un autre dossier d’attouchements et d’agressions sexuelles remontant aux années 1970 et 1980, ce Frère avait été reconnu coupable trois jours avant de mourir à l’âge de 73 ans en octobre 2017. C’est sa succession qui est visée dans le présent recours collectif. La congrégation religieuse derrière le Patro Lokal, qui a existé de 1970 à 1986, Les Frères Maristes (Iberville), aujourd’hui connue sous le nom des Oeuvres Rivat, est elle aussi redevable de ces actes ainsi que la congrégation religieuse mère Les Frères Maristes. « Les demandeurs allèguent la responsabilité de la congrégation religieuse connue sous le nom des Frères Maristes qui, par son inaction, a été négligente et insouciante à l’égard des garçons mineurs qui ont fréquenté ou ont été hébergés au Patro Lokal », peut-on lire dans l’entente. A.B.