22 septembre 2016 - 00:00
Complot à la Polyvalente Hyacinthe-Delorme
Une expulsion à prévoir pour les deux jeunes accusés
Par: Maxime Prévost Durand
Compte tenu de la gravité des accusations qui pèsent contre les deux adolescents, une évaluation psychiatrique a été demandée par les avocats de la défense, Me Francis Savaria et Me Alex Lemay.

Compte tenu de la gravité des accusations qui pèsent contre les deux adolescents, une évaluation psychiatrique a été demandée par les avocats de la défense, Me Francis Savaria et Me Alex Lemay.

Compte tenu de la gravité des accusations qui pèsent contre les deux adolescents, une évaluation psychiatrique a été demandée par les avocats de la défense, Me Francis Savaria et Me Alex Lemay.

Compte tenu de la gravité des accusations qui pèsent contre les deux adolescents, une évaluation psychiatrique a été demandée par les avocats de la défense, Me Francis Savaria et Me Alex Lemay.

Les parents d’élèves qui fréquentent la Polyvalente Hyacinthe-Delorme (PHD) de Saint-Hyacinthe n’ont pas à craindre le retour en classe éventuel des deux jeunes de 14 et 16 ans impliqués dans la sinistre histoire de complot pour viol et meurtre.


LE COURRIER a appris qu’ils pourraient bientôt être expulsés définitivement de l’école par la Commisson scolaire de Saint-Hyacinthe (CSSH). Cette procédure pourrait être initiée par la directrice de la PHD, Nancy Prévéreault, auprès de la direction des services éducatifs. 

Si le tout se confirme, il y a cependant très peu de chance que ces élèves soient simplement relocalisés dans une autre école secondaire du territoire. La politique en la matière de la CSSH prévoit que le dossier serait transmis par le directeur général au conseil de commissaires, lequel décide des gestes à poser conformément à l’article 242 de la Loi sur l’instruction publique.

« [Le conseil des commissaires] peut décréter une expulsion de l’élève de l’école qu’il fréquentait ou de l’ensemble des écoles de la Commission scolaire. Le secrétaire général transmet aux parents, par écrit, la décision du conseil des commissaires et les services éducatifs signalent, s’il y a lieu, le cas au directeur de la protection de la jeunesse », est-il écrit.

Selon le dénouement des procédures judiciaires en cours, les deux jeunes pourraient devoir poursuivre leurs études à la maison, sous la supervision de la commission scolaire.

La direction de la CSSH refuse pour l’instant de confirmer nos informations et ses intentions, elle qui a décliné toute demande d’entrevue des médias tant locaux que nationaux en lien avec cette affaire qui a ébranlé toute la communauté.

Selon nos informations, le climat qui régnait à la Polyvalente Hyacinthe-Delorme était bon, lundi, malgré la commotion causée au cours de la fin de semaine par le dévoilement de cette histoire machiavélique. Par voie de communiqué, la Commission scolaire de Saint-Hyacinthe a fait savoir que « temps et énergie sont consacrés aux élèves et au personnel de la PHD afin de leur apporter tout le support nécessaire », bien consciente que cette histoire est de nature à susciter des inquétudes et des questionnements. Un message a d’ailleurs été transmis par la directrice à tous les élèves à l’entrée en classe pour leur exposer la situation et les référer au soutien disponible dans l’école.

Une évaluation psychiatrique demandée

Les deux adolescents de 14 et 16 ans, arrêtés le 14 septembre et détenus depuis, devront se soumettre à une évaluation psychiatrique du côté de l’Institut Philippe-Pinel de Montréal, à la suggestion des avocats de la défense, Me Francis Savaria et Me Alex Lemay.

L’avocate de la poursuite, Me Véronique Champagne, s’est montrée en accord avec la demande d’évaluation psychiatrique, spécifiant qu’il s’agit de « jeunes qu’on ne connait pas » et que les résultats seront « des outils dont on ne peut pas passer à côté pour juger de l’état mental et du niveau de dangerosité » des deux jeunes.

Plusieurs journalistes étaient présents au Palais de justice de Saint-Hyacinthe mardi matin lorsque les deux accusés s’y sont présentés, entourés de quatre gardes, devant la juge Viviane Primeau en Chambre de la jeunesse. Seuls les avocats ont pris la parole devant la juge.

Les deux élèves de la Polyvalente Hyacinthe-Delorme font face à de graves accusations de complot pour meurtre et complot dans le but de commettre un acte criminel, de même que de voies de fait. Pas moins de huit chefs pèsent contre celui de 14 ans, tandis que l’autre fait face à dix chefs d’accusation. D’autres pourraient s’ajouter. 

Les parents du plus jeune des deux ont sonné l’alerte à la Commission scolaire de Saint-Hyacinthe après avoir découvert une conversation troublante sur Facebook. Les adolescents prévoyaient violer et tuer trois camarades de classe, en plus d’en violer une quatrième. La situation a été prise très au sérieux, si bien que la Sûreté du Québec a réalisé une perquisition à la Polyvalente Hyacinthe-Delorme. Selon l’enquête policière, les jeunes étaient sur le point d’agir.

La cause reviendra en Chambre de la jeunesse le 18 octobre. Avec la preuve complète en mains et les résultats de l’évaluation psychiatrique des deux jeunes, la possibilité d’une remise en liberté sera alors réévaluée.

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