Cette finale s’ouvre avec un double mariage pour les sœurs Solange et Monique, qui épousent respectivement Jörg et Jean. Des personnages oubliés des tomes précédents referont surface et leur retour viendra bouleverser le quotidien des protagonistes.

« Quand on tricote, ça prend toutes les mailles pour fermer les rangs. Avec tout ça, on ferme la boucle », image Josée Ouimet à propos du fait que l’ensemble des personnages vus jusque-là dans la saga font partie du tome final.

Il y a certes des trahisons, mais aussi des élans de solidarité pour surmonter ces épreuves, promet l’auteure.

Celle-ci dit d’ailleurs prendre un grand plaisir chaque fois qu’elle conclut une trilogie. Dans le secret des voûtes est sa troisième, après La marche des nuages et La faute des autres.

« C’est plus facile pour moi de clore une saga que d’en commencer une nouvelle, même si on doit rattacher tous les morceaux », souligne-t-elle.

En cette période d’après Deuxième Guerre mondiale, Monique et Jean reprennent le restaurant du Vieux-Québec où la jeune femme travaillait déjà comme serveuse et où elle était bien appréciée des propriétaires. Ils continuent en même temps de prendre soin du petit Émilien, orphelin de Lucienne, la défunte amie de Monique et sœur de Jean, mais sa garde pourrait être compromise.

De son côté, Solange poursuit son rêve de devenir infirmière en faisant son entrée dans un hôpital, après avoir été formée chez les religieuses qui l’ont ensuite rejetée. Son mari Jörg, cet ancien prisonnier allemand qu’elle avait soigné et dont elle s’était éprise, aimerait quant à lui quitter la ville pour s’installer en campagne, mais cela pourrait compromettre la carrière de son épouse.

La condition de la femme à cette époque charnière de l’histoire du Québec continue d’occuper une place importante dans ce dernier volet de la saga. « On voit Monique qui s’affranchit vraiment avec l’achat du restaurant avec son mari, affirme l’auteure. Elle s’en tire mieux que Solange qui doit faire beaucoup de concessions de son côté. […] Elle et Jörg n’ont pas tout à fait le même point de vue de la vie. »

La trame historique permet de se plonger dans le contexte de l’époque, dans la réalité d’autrefois. À travers ses recherches, Josée Ouimet dit en avoir appris beaucoup, même des pans cachés ou moins connus. Son plaisir est également d’explorer ces périodes pivots de l’histoire et d’observer comment elles ont influencé la vie du peuple.

« Ce que j’aime, c’est de voir comment la petite histoire s’est imbriquée dans la grande histoire, et vice-versa », soutient-elle.

Un parallèle peut d’ailleurs être fait avec la période que l’on traverse depuis deux ans, poursuit-elle. « On l’a vu avec le confinement. Dans les restrictions sortent de nouvelles façons de faire, de nouvelles idées et des opinions. »

Déjà un nouveau projet

À peine ce nouveau livre fait-il son chemin vers les lecteurs que déjà Josée Ouimet planche sur un autre projet de saga historique.

« L’histoire va se situer en 1865 cette fois, annonce-t-elle au bout du fil. Le premier tome vient de partir en révision. »

L’assassinat d’Abraham Lincoln y sera abordé et l’auteure nous fera découvrir comment ce drame américain a eu des échos jusqu’à Saint-Liboire.

Cette nouvelle saga devrait comporter au moins deux tomes, avance la Maskoutaine. Si l’on se fit aux trois sagas précédentes, elles ont toujours comporté trois volumes. Aucune date de parution n’a encore été avancée pour le premier tome de cette série, mais l’automne serait ciblé pour sa sortie.