« C’est vraiment deux émotions complètement différentes, mais ce sont deux journées aussi spéciales l’une que l’autre. Ça a vraiment été une belle journée. D’avoir la Coupe Stanley sur le comptoir à la maison, de regarder les noms qui sont gravés dessus et de voir l’histoire qui s’en dégage, c’était juste magique », confie celui qui est recruteur pour les Golden Knights en entrevue avec LE COURRIER.
Une fête toute en simplicité avait été organisée au club de golf Parcours du Vieux Village de Bromont pour l’occasion. Plus d’une centaine de personnes avaient été conviées pour cette célébration, avant que la soirée se termine à la maison dans une ambiance plus intime. Ronde de golf entre amis, poutine dans le bol de la Coupe et sourires étaient au rendez-vous.
« L’émerveillement des gens autour de la Coupe, c’était vraiment spécial. Je déteste prendre des photos, mais ce soir-là, c’était tout le contraire », affirme le Maskoutain.
Pour l’occasion, quelques anciens joueurs des Gaulois de Saint-Hyacinthe étaient d’ailleurs présents, dont Marc-André L’Héreault avec qui Pouliot avait défendu les couleurs de la formation maskoutaine lors de la saison 2007-08. On y trouvait également son bon ami Marc-André Bourdon, qui est aujourd’hui recruteur pour le Lightning de Tampa Bay, ainsi que le conseiller pédagogique des Gaulois, Simon Desautels.
« Dans un moment comme celui-là, tu essaies d’en faire profiter aux gens qui t’ont aidé au fil des années », souligne Raphael Pouliot.
De 18 h à minuit, le recruteur des Golden Knights avait droit à son tour avec la Coupe Stanley. Bien qu’il aurait aimé revenir dans sa ville natale avec le prestigieux trophée, le Maskoutain a dû faire le choix déchirant de concentrer ses célébrations à Bromont, où il réside maintenant.
« Mon pied à terre est là. Si j’avais eu la journée au complet avec la Coupe, j’aurais fait la moitié à Saint-Hyacinthe et l’autre moitié à Bromont et ça aurait été simple, mais avec la plage horaire que j’avais, je devais choisir l’un ou l’autre. Comme je devais repartir le lendemain matin pour aller à une game à Prince Albert, ça a pesé dans la balance. Puis, ma conjointe est enceinte, elle était dans sa 38e semaine de grossesse, donc on ne voulait rien faire de trop fou non plus. »
Il s’en est donc fallu de peu pour que Raphael Pouliot puisse poser avec un bébé tout neuf dans la Coupe Stanley.
« Quand on a su que j’allais avoir la Coupe Stanley le 2 octobre, j’ai dit à ma conjointe : tu peux accoucher n’importe quand, mais pas cette journée-là », lance-t-il en riant.
« Ça a été une journée parfaite. Il n’y a rien que je changerais », affirme Raphael Pouliot.
Son seul regret est de ne pas avoir pu vivre ce moment unique avec son père, l’entraîneur Mario Pouliot, qui n’a pas pu être présent.
« Il a essayé de venir, mais il avait une game le dimanche soir [avec l’équipe qu’il dirige dans la ligue junior A de l’Alberta]. Côté logistique, ce n’était pas simple. J’aurais vraiment aimé qu’il soit là, mais c’était compliqué. »
Sa sœur Janika était aussi absente puisqu’elle habite en Europe avec son conjoint, le hockeyeur Eric Castonguay. « Leurs trois enfants sont tous des passionnés de hockey, ça aurait été un beau moment pour eux », s’est désolé le membre de l’organisation des Golden Knights.
Avec la nouvelle saison qui s’entame cette semaine dans la LNH, Raphael Pouliot est confiant que Las Vegas saura se hisser à nouveau parmi les meilleures équipes du circuit.
« On a pas mal le même noyau que l’an dernier, même si on a perdu Reilley Smith, qui est un bon joueur. Au fil des années, surtout depuis la pandémie avec le cap salarial qui n’a pas bougé, c’est rare que les équipes qui gagnent ont la chance d’avoir le même noyau l’année suivante. Je pense que ça peut être une bonne saison pour nous, surtout qu’on a l’expérience d’avoir gagné. »