L’animateur de talk-show Marc Morin, interprété par Patrick Huard, voit son émission de télévision en perte de popularité. Pour relancer sa carrière et redorer son image, son agent (Antoine Bertrand) décide de l’envoyer en Haïti comme porte-parole d’une ONG québécoise pour une tournée médiatique. Marc, qui n’a pas du tout envie d’être là, sera accompagné d’une agente de communication (Marie-Ève Milot), d’un photographe (Guy Jodoin) et d’un chanteur amateur (Gardy Fury). L’aventure changera peut-être le sens de sa vie.
« Ça peut sonner étrange pour les gens qui connaissent ce que je fais. Les Bougon et tout, c’est très cynique. Je voulais faire ici un film dont on sort bien, un feel-good movie », explique François Avard.
L’auteur derrière Les beaux malaises qu’il coécrit avec Martin Matte, a eu l’idée du film lors d’un séjour en Haïti.
Pour venir en aide aux victimes du tremblement de terre en 2010, l’humoriste Louis-José Houde et lui ont mis sur pied le spectacle-bénéfice « Ha-Haïti » et ont versé les fonds à Oxfam-Québec. En septembre la même année, l’organisme lui a proposé de participer à une tournée médiatique dans la perle des Antilles pour voir le travail effectué sur le terrain grâce à l’argent amassé.
« Sur place, je n’étais pas bien. Je frôlais le burn-out. D’ailleurs, j’en ai fait un peu longtemps après. J’étais dans un état d’esprit très lamentable, et c’est ça qui m’a donné l’idée d’écrire l’histoire d’un gars qui se retrouve dans ce genre de situation, raconte-t-il. Le personnage est forcé d’arrêter de se regarder le nombril, de regarder autour de lui, de voir les beautés et les difficultés et de réaliser que, dans le fond, la vie serait beaucoup plus facile si on s’ouvrait aux autres. »
Ego trip est réalisé par Benoît Pelletier, auteur humoristique et professeur à l’École nationale de l’humour, qui signe ici son premier film. Il est appuyé par une solide équipe qui compte la productrice Denise Robert (Les Invasions barbares, Maurice Richard, Le Vrai du faux) et le coproducteur Émile Gaudreault, réalisateur du Sens de l’humour et De père en flic. Le film marque aussi le retour au cinéma de Patrick Huard, absent des écrans géants depuis Omertà en 2012, à l’exception d’un petit rôle dans Mommy en 2014. « C’est un excellent acteur qui peut être drôle et touchant, et qui peut être aussi bon dans le dramatique que dans le comique. Pour jouer le type arrogant, il ne l’a pas si pire », remarque François Avard qui collabore avec de nombreux humoristes dont Jean-François Mercier, Les Morissette, Martin Matte et Louis-José Houde.
Des films en préparation
François Avard a également collaboré avec Louis Morissette au scénario de l’autre film québécois de l’été, Le Mirage. Le long-métrage, réalisé par Ricardo Trogi (1987, Horloge biologique), se penche sur la recherche du bonheur à l’ère de la surconsommation. Il prendra l’affiche le 5 août.
L’auteur a aussi coscénarisé de nouveau avec Louis Morissette et leur complice Jean-François Mercier l’adaptation au cinéma de la série télé Les Bougon, intitulée Votez Bougon! et qui sera en tournage à la fin de l’automne. « Je pense que ça va aller aussi loin que la série télé, mais avec un plus beau déploiement de gags visuels. En télé, on est limité par le budget, là on a mis le paquet. Ce sera alors drôle, vulgaire et intelligent », rigole-t-il.
De même, le scénariste travaille présentement à l’adaptation en film d’animation de la bande dessinée Les Nombrils avec Maryse Dubuc, l’auteure de la série. « C’est vraiment une coïncidence, le processus au cinéma est très long », précise François Avard à propos des projets de longs-métrages qui se multiplient.
Le film Ego trip prendra l’affiche le 8 juillet.