Les bâtiments admissibles doivent toutefois se trouver dans les zones spécifiquement définies, qui correspondent essentiellement aux quartiers plus vieillissants, incluant le centre-ville. La carte détaillée est disponible sur le site Web de la municipalité, dans la section « Communiqués ».
Les 1249 propriétaires concernés ont jusqu’au 7 septembre pour s’inscrire en transmettant à la Ville le formulaire qu’ils ont reçu par la poste. Vu l’ampleur de l’aide accordée, qui peut aller jusqu’aux deux tiers du montant des travaux, seuls quelques chanceux pourront en profiter. La directrice par intérim du service de l’urbanisme à la Ville de Saint-Hyacinthe, Lynda Cadorette, croit qu’une quinzaine de projets pourraient être sélectionnés au total, mais s’attend à de nombreuses candidatures. Un tirage au sort aura donc lieu le 19 septembre pour déterminer les heureux élus. La moitié de l’enveloppe sera allouée au centre-ville et l’autre part sera répartie dans les autres secteurs identifiés.
Le montant maximum admissible pour la rénovation résidentielle (ou de la partie résidentielle d’un immeuble mixte) est fixé à 140 000 $. Les autres activités possibles sont la transformation d’espaces non résidentiels en logements (maximum admissible 80 000 $) ou la construction résidentielle (maximum admissible 100 000 $). « À la base, les travaux doivent viser à corriger les défectuosités liées à la sécurité des résidents », mais par la suite, le propriétaire peut choisir d’effectuer d’autres travaux admissibles, précise le résumé fourni par la municipalité.
La Ville de Saint-Hyacinthe a choisi d’adhérer à ce programme de la Société d’habitation du Québec afin de stimuler le développement résidentiel, a expliqué le maire Claude Corbeil, rappelant qu’il s’agit de l’un des dix chantiers mobilisateurs établis par le conseil en début de mandat. « Nous ne misons pas seulement sur les nouveaux développements. Nous voulons aussi contribuer à la revitalisation des propriétés existantes », a-t-il soutenu.
Questionné à savoir si ce programme venait pallier le retard rencontré dans la mise en place des mesures incitatives à la rénovation et à la mise de fonds (voir autre texte), le maire a précisé que les deux initiatives sont plutôt en parallèle. La Ville poursuit donc toujours ses efforts pour pouvoir mettre en œuvre des mesures incitatives, même si le délai pour y arriver demeure encore inconnu.
Le programme Rénovation Québec permettra « d’améliorer l’état des logements existants tout en contrôlant le montant maximum des loyers après les travaux afin de permettre aux ménages d’y demeurer et d’attirer d’autres familles qui contribueront à une revitalisation durable des quartiers ciblés », a aussi exposé le maire.
Les propriétaires soutenus seront en effet contraints à ne pas vendre la propriété dans l’année suivant les rénovations et à ne pas augmenter le loyer « de manière déraisonnable », a spécifié Mme Cadorette.