Les combats féministes sont enracinés au cœur de l’histoire des luttes populaires, la première journée fut célébrée le 19 mars 1911. L’ONU, en 1975, proposait une résolution, adoptée le 8 mars. Cela nous rappelle que les femmes, partout dans le monde, posent des gestes pour atteindre un idéal de paix, d’égalité et de justice sociale. Les femmes souffrent toujours d’une société patriarcale. Les femmes racisées, ne correspondant pas aux normes dominantes, vivent des oppressions croisées les marginalisant davantage.

Dans un grand nombre de pays, les femmes commencent à occuper des postes décisionnels. Elles demeurent encore sous-représentées aux postes de pouvoir. Néanmoins, leur présence offre des modèles évocateurs pour d’autres jeunes filles et leur pave la voie. Ces progrès ne concernent pas que les pays du Nord. Au Brésil, 11 femmes occupent des postes ministériels.

En même temps, le patriarcat et la violence envers les femmes sont toujours bien présents. Nombre de femmes dans le monde sont aujourd’hui victimes d’oppression ou encore d’enfermement parce que femme, comme en Afghanistan. En Iran, c’est tout un peuple de femmes et d’hommes qui se lève et se bat, avec courage et détermination, malgré la répression sanglante pour l’égalité et la démocratie. Les premières victimes des guerres et des violences dans le monde sont toujours les femmes et les enfants. Dans les zones en guerre, le viol est utilisé comme arme de guerre pour détruire les femmes et les asservir.

La lutte pour l’égalité, pour le libre accès à la culture, l’éducation, aux postes de responsabilité sera longue. Pour en finir avec le patriarcat, il faudra beaucoup de temps et de nombreux combats. Ces combats commencent avec l’éducation des enfants et des jeunes pour contrer l’image déformée que véhiculent les sociétés patriarcales sur le rôle des hommes et des femmes.

Chaque pas, chaque action, si petite soit-elle, s’inscrit dans cette longue histoire pour l’égalité et la libération des femmes. Ces combats, nous pouvons les mener au sein de forums pour l’éducation et la promotion des femmes. Nous pouvons aussi nous inscrire dans la lutte pour des politiques publiques pour l’égalité et l’accès aux postes de responsabilité. Prenons la parole dans toute la société. Le champ des possibles est immense. À chacune, à chacun d’y prendre sa place pour bâtir ensemble, et à égalité, un monde meilleur.

Louise Paré, au nom du CA du Mouvement des travailleuses et travailleurs chrétien(ne)s de Saint-Hyacinthe