30 juillet 2020 - 13:45
À la galerie 1855, exposition collective
Une Maskoutaine vit sa première exposition à 14 ans
Par: Maxime Prévost Durand
La Maskoutaine Émeraude Vinet-Roy partage pour la première fois ses toiles avec le public à la galerie 1855, exposition collective. Photo François Larivière | Le Courrier ©

La Maskoutaine Émeraude Vinet-Roy partage pour la première fois ses toiles avec le public à la galerie 1855, exposition collective. Photo François Larivière | Le Courrier ©

La Maskoutaine Émeraude Vinet-Roy est devenue récemment la plus jeune artiste à présenter ses œuvres dans le cadre d’une exposition de la galerie 1855, exposition collective. Une opportunité qui lui permet de partager son talent pour la première fois avec un public.

Les toiles qu’elle présente sont pour le moins diversifiées. Il y a des dragons, comme celui sur la photo, mais aussi des inspirations tirées des mangas et des animés, de même que de l’horreur, un créneau qu’elle affectionne particulièrement. « Il y en a des réalistes, d’autres pas réalistes du tout. Ça dépend comment je feel », raconte-t-elle.

Aussi cliché soit-il, la jeune artiste peint depuis son plus jeune âge. Jamais elle n’a suivi de cours, elle s’inspire plutôt de ce qu’elle voit pour créer à son tour. « Je suis toujours seule à essayer des affaires », lance-t-elle. De cette manière, elle a développé de manière autodidacte les différentes techniques qui caractérisent ses toiles.

Ses visites fréquentes au centre-ville sont souvent synonymes d’un arrêt à la galerie de la rue des Cascades, d’où elle dit avoir été inspirée. Une belle journée, elle a simplement envoyé des photos de ses dessins aux responsables du 1855, qui ont été émerveillés par son travail.

« Je ne leur avais pas dit mon âge au début », avoue en souriant l’adolescente. « Mais quand elle nous l’a dit, on lui a répondu qu’on la voulait encore plus, ajoute la présidente de la galerie, Andréanne Rioux. Je trouve ça beau sa démarche. À son âge, ça prend du courage pour demander si elle peut exposer. C’est très peu commun. »

Chacune des toiles qu’elle expose a été peinte dans les deux jours qui ont précédé le vernissage, le 17 juillet. « Je me suis fait une tendinite [à force de peindre] », dit-elle en riant. Ce blitz de création s’est malgré tout bien déroulé. « La dernière toile que j’ai faite, c’était le matin de l’exposition. Je n’avais plus d’inspiration. Je suis parti d’un fond noir, j’ai fait une tache brune et j’ai mis de l’aquarelle par la suite. C’est devenu celle que je préfère », ajoute-t-elle en parlant de cette œuvre qu’elle a appelée Le Griffon.

Émeraude, qui signe ses toiles sous le nom Émy V.R., avait toujours gardé son travail pour elle-même jusqu’ici, mais cela vient de changer avec l’exposition estivale du 1855, à laquelle huit artistes participent au total. Un pas qui lui permet de se « sentir plus professionnelle ».

En plus d’Émeraude, huit autres artistes participent à l’exposition estivale du 1855. Il s’agit de Daniel Lévesque, Mélany Boucher, Mo Masaya, Monique Campion, Nathalie Gagné, Maude M. Lefebvre Gill, Moëv Kurdi et du photographe du COURRIER François Larivière.

Un vernissage s’est tenu le 17 juillet avec toutes les mesures nécessaires et une soixantaine de personnes ont répondu présentes. La rue piétonne devant la galerie a facilité la tenue du rendez-vous et de la distanciation, estime Andréanne Rioux, qui se réjouit du succès connu par cette soirée. « Je pense que les gens avaient hâte de se retrouver. »

Le 1855, exposition collective avait pu rouvrir ses portes à la fin mai. Cela lui avait permis de présenter jusqu’à tout récemment l’exposition qui avait été accrochée tout juste à la veille du confinement à la mi-mars.

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