Tous les employés se verront offrir la possibilité d’être relocalisés dans d’autres établissements d’Olymel situés dans la région. Le Marché Olymel, lui, demeurera ouvert. De plus, selon la directrice générale de Saint-Hyacinthe Technopole, Karine Guilbault, dès le lendemain de l’annonce publique, plusieurs entreprises avaient fait part de leur intérêt à embaucher ces travailleurs.

Des pourparlers sont toujours en cours entre le syndicat et Olymel, notamment sur la question du comité de reclassement qui n’a pas été mis en place. Celui-ci permet d’assurer que les employés retrouvent des emplois à la hauteur de leurs qualifications.

Rappelons que le 8 juillet dernier, Olymel avait déjà annoncé la réduction des activités d’emballage à cette usine en sabrant 61 des quelque 178 postes de l’usine.

Quels intérêts pour ce site?

Olymel affirme que le sort des installations n’est pas décidé. Depuis 2019, des démarches ont été lancées afin de modifier la délimitation de la Cité de la biotechnologie. L’usine d’Olymel a été incluse dans les nouvelles limites. Le processus de changement réglementaire à la Ville de Saint-Hyacinthe s’est complété à la séance du conseil du 21 novembre dernier.

Une des raisons pour lesquelles les limites ont été modifiées consistait à inclure, entre autres, des établissements d’enseignement supérieur comme la Faculté de médecine vétérinaire, nous répond la Ville de Saint-Hyacinthe. Selon la directrice générale de Saint-Hyacinthe Technopole, on y a inclus Olymel afin de considérer de quelle façon le site pourrait être utilisé dans un horizon à moyen terme de 15 ans. La démarche se situe dans une perspective de développement du parc technologique.

Sans adresser directement la fermeture, elle fait référence à la réduction de personnel dans les dernières années. « C’est un élément qu’on voyait venir et, quand on veut faire de la projection et du développement, on peut avoir un immeuble qui n’est pas dans la perspective de développement actuel, mais qui, en raison de sa position géographique, nous incite à voir le potentiel de bonification ou de relocalisation », explique-t-elle.

Pour le moment, le sort qui attend le site reste encore à définir.

« Il est trop tôt pour savoir quel serait le plan sur le site. On doit parler au propriétaire, mais nous continuons à regarder si nous pouvons mettre ses bâtisses au service du parc technologique ou du Quartier des études supérieures », conclut Mme Guilbault.

Questionné par LE COURRIER, le maire de Saint-Hyacinthe, André Beauregard, répond que la Ville n’a pas la volonté d’acquérir l’immeuble. Il préfère laisser l’avenir de ce terrain au secteur privé.

Vente à la Faculté de médecine vétérinaire?

La possibilité que le site soit vendu est bien réelle puisque Roxane Larouche, la représentante nationale des TUAC, le syndicat qui représente les employés d’Olymel, note que des tests de sols réalisés l’été dernier ont mis la puce à l’oreille quant à une possible vente.

L’hypothèse selon laquelle la Faculté de médecine vétérinaire pourrait être intéressée est à considérer. Toutefois, la porte-parole de l’Université de Montréal, Geneviève O’Meara, a déclaré que l’institution « n’était pas en négociation pour acquérir le site d’Olymel, loin de là ».

Rappelons que la Faculté était, à ce jour, plutôt en discussions avec Olymel afin de louer un de ses stationnements puisque le pôle animalier et le refuge seront installés sur le terrain du stationnement adjacent à l’actuel café étudiant, créant un déficit de places pour le personnel, les élèves et les visiteurs de l’institution.