« On a déposé une offre d’achat avec une période limitée, comme toute offre d’achat. Cette période est échue. L’offre d’achat n’a pas été contresignée par les sœurs. Il y a des discussions qui vont se poursuivre avec la congrégation », affirme le directeur général de la Ville de Saint-Hyacinthe, Louis Bilodeau.
Les municipalités se doivent d’obtenir l’autorisation de la ministre des Affaires municipales pour exproprier un terrain appartenant à une communauté religieuse. « La demande d’expropriation suit son cours, mais on n’a pas eu de nouvelle du Ministère. On s’attend à ce que ça prenne deux ou trois mois », poursuit M. Bilodeau.
À nouveau interpellées, les Sœurs de la Charité n’ont pas voulu commenter ces récents développements. La présidente du Groupe Robin, Nellie Robin, qui avait en main une option d’achat sur les terrains visés, a aussi dit qu’il était trop tôt pour commenter.
Rappelons que la Ville reluque six lots s’étendant sur 108 hectares. Elle rêve d’y aménager un parc-nature qui inclurait des terres cultivables disponibles à la location, un boisé avec des sentiers accessibles au public, des jardins communautaires et des plaines pollinisatrices. Puisque la majeure partie des terres est située en zone agricole, la Ville devra aussi obtenir l’accord de la Commission de protection du territoire agricole du Québec pour changer l’usage sur ces lots. Selon le rôle d’évaluation de la Ville de Saint-Hyacinthe, ces terres ont une valeur de 3 970 700 $.