22 novembre 2018 - 00:00
Une place des spectacles pour densifier le centre-ville
Par: Rémi Léonard
En gris, la future Place des spectacles voulue par la Ville de Saint-Hyacinthe et, en jaune, un édifice mixte de six à huit étages qui pourrait voir le jour à cet endroit. Un stationnement souterrain pourrait venir compenser les places perdues derrière le Centre des arts.

En gris, la future Place des spectacles voulue par la Ville de Saint-Hyacinthe et, en jaune, un édifice mixte de six à huit étages qui pourrait voir le jour à cet endroit. Un stationnement souterrain pourrait venir compenser les places perdues derrière le Centre des arts.

En gris, la future Place des spectacles voulue par la Ville de Saint-Hyacinthe et, en jaune, un édifice mixte de six à huit étages qui pourrait voir le jour à cet endroit. Un stationnement souterrain pourrait venir compenser les places perdues derrière le Centre des arts.

En gris, la future Place des spectacles voulue par la Ville de Saint-Hyacinthe et, en jaune, un édifice mixte de six à huit étages qui pourrait voir le jour à cet endroit. Un stationnement souterrain pourrait venir compenser les places perdues derrière le Centre des arts.

La nouvelle affectation « centre-ville riveraine » est représentée en blanc sur le plan. Plusieurs usages, dont « habitation forte densité », y seraient dorénavant permis.

La nouvelle affectation « centre-ville riveraine » est représentée en blanc sur le plan. Plusieurs usages, dont « habitation forte densité », y seraient dorénavant permis.

Après avoir présenté aux citoyens le concept de la future promenade Gérard-Côté et identifié la réalisation d’une place des spectacles comme la grande priorité du projet, les élus s’attaquent maintenant à préparer le terrain pour concrétiser cette vision, marquée par une densification accrue du centre-ville.


Un projet de règlement déposé lundi soir à la séance du conseil prévoit ainsi la création d’une nouvelle « zone de densification aux abords de [la] promenade » où serait dorénavant permise la construction d’immeubles pouvant s’élever jusqu’à huit étages à certains endroits.

Le maire Corbeil mise en effet sur la transformation du stationnement derrière le Centre des arts Juliette-Lassonde en une place publique pour attirer d’importants investissements privés au centre-ville. « On veut recréer le même effet d’entraînement qu’au nord avec le centre de congrès. J’ai invité plusieurs promoteurs à la présentation et ils étaient emballés par ce qu’ils ont vu », a-t-il commenté.

M. Corbeil a précisé qu’aucun projet n’est encore ficelé, même si un avant-goût a été présenté aux citoyens dans les esquisses de la nouvelle Place des spectacles. L’immeuble de six étages qu’on a inclus à l’est de la place publique a d’abord été pensé par les concepteurs de la firme Daoust Lestage afin de ceinturer la place publique et d’y « créer une atmosphère », a expliqué le directeur général de la Ville, Louis Bilodeau. Il ne faut pas y voir un projet spécifique en préparation, a-t-il indiqué.

Haut comment?

Si Réal Lestage a évoqué des bâtiments de quatre à six étages en réponse à une citoyenne qui s’inquiétait de l’ampleur de cette densification, le projet de règlement déposé lundi évoque plutôt six à huit étages. « C’est la vision du conseil, a confirmé M. Bilodeau. On s’est fait accuser dans certaines lettres ouvertes de ne pas avoir de vision. Là, on en propose une », a-t-il ajouté.

Contrairement au libellé qui fixe habituellement une hauteur ou un nombre d’étages maximum, on parle cette fois d’immeubles « dont la hauteur pourra varier entre six et huit étages », ce qui établit donc un minimum, signe de la réelle volonté de densifier le secteur. Dans les rues qui longent la promenade plus à l’est, vers le pont T.-D.-Bouchard, la hauteur des immeubles résidentiels pourra plutôt varier entre quatre et cinq étages, a indiqué le DG.

La zone hachurée dans le schéma couvre également la future promenade en tant que telle. Les usages « parcs et espaces verts, utilité publique et infrastructure, commerce complémentaire et activité récréative » sont donc autorisés dans cette zone, en plus de l’usage « habitation forte densité ».

Le privé doit faire sa part

Le projet de règlement comprend aussi des normes visant à s’assurer que les promoteurs intègrent des espaces de stationnement dans leurs projets résidentiels, soit une case par logement. De plus, pour les immeubles de plus de 24 logements, 60 % des cases devront être intérieures.

Cette exigence ferait en sorte que les immeubles de plusieurs étages qui pourraient être construits au centre-ville seront munis d’un stationnement souterrain, selon M. Bilodeau. Concernant le problème du stationnement au centre-ville, le DG juge d’ailleurs que « la balle est retombée souvent dans le camp de la Ville » dans les dernières années et que cette disposition vise à impliquer davantage le privé. En même temps, pour justifier les coûts d’un stationnement souterrain, il faut qu’un projet puisse inclure une « masse critique » de logements, d’où le besoin de densifier, a-t-il expliqué.

Enfin, le projet vient également permettre la transformation de tout espace en stationnement public sur l’ensemble du centre-ville. Cette disposition rendra possible l’aménagement du stationnement de 80 places prévu sur les terrains acquis par la Ville sur les avenues Mondor et Saint-François, en plus de régulariser la situation à l’endroit où des immeubles à logements ont été démolis par la Ville sur la rue Marguerite-Bourgeoys. La précédente tentative pour permettre le stationnement à cet endroit s’était butée à une opposition citoyenne et la municipalité avait préféré retirer son règlement plutôt que de tenir un référendum de secteur.

L’assemblée publique portant sur ce projet de règlement se tiendra le 17 décembre au début de la séance du conseil.

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