Dominique Théberge, directeur général du JAG, a salué cette initiative et a tenu à souligner le soutien indubitable des groupes communautaires à la cause LGBTQ+ et à son organisme. Il a également profité de cette occasion pour parler de la situation précaire dans laquelle se trouve le JAG, le seul organisme régional LGBTQ+ en Montérégie.
« On est vraiment dépassés et les listes d’attente sont longues. On reçoit des appels provenant de jeunes âgés de seulement 14 ans qui se retrouvent dans un état de désarroi et qui songent parfois à se donner la mort face au refus de la société. On reçoit également des courriels de menaces de mort », a-t-il regretté.
M. Théberge a aussi fait part de ses remerciements à tous les acteurs ayant contribué de près ou de loin à cette grande mobilisation régionale afin d’éduquer et de promouvoir l’inclusion et le vivre ensemble dans leurs organisations.
Dans le cadre de cette journée, plus de 150 organismes sur le territoire de la Montérégie ont pris part à la formation « Soyons allié(es) » du JAG.
Johanne Nasstrom, directrice de la TROC Montérégie, a fait savoir que la montée de la haine vis-à-vis de la communauté LGBTQ+ est assez palpable et ce n’est plus tolérable que ces personnes vivent une telle situation.
« On ne peut pas passer sous silence la montée de la haine envers cette communauté. Les organismes de la Montérégie font état de plusieurs incidents qui montrent clairement une augmentation de l’homophobie et de la transphobie sur leur territoire, en une année seulement. » Elle a aussi pointé du doigt le manque de ressources sur le territoire de la Montérégie.
Le directeur du JAG a rappelé les différents événements qui ont visé la communauté LGBTQ+, comme la manifestation contre l’heure du conte de la drag queen Barbada à Sainte-Catherine et l’histoire de l’enseignante non binaire de Richelieu Mx Martine.
M. Théberge souhaite que l’ensemble de la population prône l’acceptation au lieu de la division. « On ne peut pas se débarrasser d’environ 900 000 personnes faisant partie de la communauté LGBTQ+ au Québec. La seule option viable, c’est de découvrir nos ressemblances. Malgré nos différences, il faut apprendre à vivre ensemble. »