Il s’agit du premier tome d’une série qui devrait se décliner en trois livres.
« J’avais déjà fait deux tentatives pour être publié avec d’autres livres par le passé, mais ça ne cadrait pas avec ce que les maisons d’édition cherchaient, a indiqué Luc Martel dans une entrevue accordée au COURRIER. Pour celui-là, j’ai été agréablement surpris parce que deux maisons d’édition m’ont répondu et avaient de l’intérêt, dont Hurtubise. »
Avec le style d’histoire qu’il raconte, entremêlant notions historiques et romance, Luc Martel cadrait parfaitement dans le créneau proposé par la réputée maison d’édition, qui compte également dans ses rangs l’auteure maskoutaine Josée Ouimet.
L’étranger de l’Isle-aux-Grues : un amour interdit plonge au cœur des années 1940, vers la fin de la Deuxième Guerre mondiale, au moment du débarquement de Normandie. Sur l’Isle-aux-Grues, une petite île située tout juste après Montmagny, Eva Laflamme voit son destin être chamboulé lorsqu’elle fait la découverte d’un soldat allemand, blessé, qui s’est échoué sur la rive à la suite d’une mission par sous-marin à laquelle il participait dans le fleuve Saint-Laurent. Une idylle naîtra entre eux, mais elle devra rester à tout prix à l’abri des regards. Orpheline, la jeune femme doit également s’occuper de son petit frère Louis et de sa sœur Annette ainsi que de la ferme familiale pendant que leurs grands frères Charles et Edmond sont partis à la guerre.
Avec ce récit, Luc Martel se plaît à faire ressortir des pans de l’Histoire moins connus, comme la présence de sous-marins allemands dans le fleuve Saint-Laurent durant la Deuxième Guerre mondiale.
« Ce n’est pas quelque chose que l’Histoire a raconté beaucoup, mais en faisant mes recherches, j’ai appris plusieurs choses là-dessus », souligne le Maskoutain, qui voue une fascination pour le débarquement de Normandie et les histoires qui l’ont entouré.
Luc Martel a tout de même dû faire preuve de patience avant que son livre se retrouve enfin sur les tablettes des librairies. Le premier tome de L’étranger de l’Isle-aux-Grues a été écrit entre 2020 et 2021, au début de la pandémie. Après l’avoir soumis à différentes maisons d’édition, le nouvel auteur a attendu presque un an avant de recevoir la réponse positive des Éditions Hurtubise.
« Un paquet de monde s’était mis à écrire pendant la pandémie, donc les maisons d’édition recevaient une tonne de manuscrits », relate-t-il.
Près de deux ans se sont ensuite écoulés avant que le livre soit publié en raison, notamment, du calendrier de publication déjà fort chargé de la maison d’édition. Durant cette période, il a pu peaufiner son histoire à la suite des commentaires qu’il a reçus de la part de son éditrice.
Un parcours intéressant
Luc Martel se destinait vers une carrière en enseignement. Mais à l’époque où il a obtenu son diplôme, il n’y avait pas de pénurie d’enseignants comme c’est le cas actuellement, au contraire. On coupait plutôt les postes et le taux de chômage dans le milieu scolaire était élevé, explique-t-il.
Le Maskoutain a donc plutôt fait carrière comme fonctionnaire dans le milieu agroalimentaire, notamment à l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) où il a été gestionnaire durant une vingtaine d’années après avoir été inspecteur et coordonnateur régional.
Dès qu’il en avait la chance, M. Martel tentait de mettre à profit son amour des mots dans son métier. Il a, entre autres, écrit des scénarios pour des exercices de mesure d’urgence de l’ACIA.
« Je laissais aller mon côté créatif en faisant ça, même si le travail de fonctionnaire n’est pas toujours stimulant », mentionne-t-il en souriant.
« Le premier roman que j’ai écrit, c’était un livre jeunesse pour mes filles. Je leur avais offert en cadeau à Noël », se remémore M. Martel.
Après avoir laissé en veilleuse pendant plusieurs années ce projet d’écrire un livre en vue d’être publié, le résident de Saint-Hyacinthe savait, lorsque l’heure de la retraite a sonné, que le temps était venu de réaliser ce rêve. « Je n’avais pas des attentes élevées. J’ai simplement lancé ça dans l’univers », mentionne-t-il, reconnaissant de l’opportunité qu’on lui offre.
Dans L’étranger de l’Isle-aux-Grues : un amour interdit, M. Martel fait même un clin d’œil à son ancienne carrière en évoquant la présence d’une fromagerie, la seule industrie qu’on trouve sur l’île. Par le passé, il a d’ailleurs lui-même visité l’Isle-aux-Grues ainsi que Grosse-Île qui est située tout juste à côté.
Ceux qui dévoreront le roman n’auront sans doute pas à attendre trop longtemps avant de pouvoir lire la suite puisque la trilogie de L’étranger de l’Isle-aux-Grues est déjà complétée. « J’ai écrit les trois tomes presque coup sur coup », affirme l’auteur.
L’étranger de l’Isle-aux-Grues : un amour interdit est disponible en librairie dès maintenant.