Tayana Lentichia, une jeune femme de 22 ans, et sa colocataire font partie des 15 sinistrés, dont 6 enfants. L’immeuble comptait six logements 5 1/2, dont un était inoccupé.

Mme Lentichia se reposait tranquillement dans son lit vers 00 h 30 lorsqu’elle a entendu sa voisine d’en haut cogner de toutes ses forces dans la porte de son appartement en lui hurlant de sortir parce qu’il y avait le feu. Se demandant si c’était bien réel, Tayana a pris le temps de regarder par la fenêtre de sa chambre avant de lui ouvrir. C’est alors qu’elle a vu que les flammes jaillissaient à l’arrière du bâtiment.

Lorsqu’elle est finalement sortie à l’extérieur, le conjoint de sa voisine avait déjà appelé le 911. Les pompiers sont ensuite arrivés et l’ont dirigée hors du périmètre de sécurité. La Croix-Rouge a ensuite avisé les sinistrés qu’ils allaient être pris en charge et qu’ils pouvaient aller dormir à l’hôtel Sheraton.

La jeune femme est cependant restée plantée là en état de choc à observer les pompiers travailler jusqu’à 3 h du matin.

Un travail de longue haleine

Quand les pompiers de Saint-Hyacinthe sont arrivés sur les lieux, le feu s’était déjà propagé aux balcons de l’immeuble sur les trois étages et avait atteint le toit. L’évacuation des résidents était déjà en cours. Les pompiers se sont donc dépêchés de rabattre les flammes. Heureusement, aucun locataire ni pompier n’a été blessé. Les immeubles voisins ont aussi été évacués à titre préventif, mais le feu ne s’y est pas propagé.

Selon le directeur adjoint du Service de sécurité incendie de Saint-Hyacinthe, Stéphane Massé, le plus ardu a été de circonscrire le feu au niveau de l’entretoit alors que deux toits étaient superposés en raison de rénovations. Bien que l’incendie ait été maîtrisé plus tôt, les pompiers sont restés sur place jusqu’à 10 h dimanche matin par mesure préventive.

L’intervention a aussi nécessité la présence des pompiers de Saint-Dominique et de la Régie intermunicipale de protection incendie du Nord des Maskoutains, pour un total de 45 pompiers. L’Association des pompiers auxiliaires de la Montérégie (APAM) s’est aussi déplacée.

Les pompiers n’ont pas trouvé l’origine de l’incendie qui se serait déclenché sur un des balcons. Le dossier a donc été transféré à la Sûreté du Québec.

L’immeuble tient encore debout. Les dommages sont considérables, selon M. Massé, alors qu’au rôle foncier de la Ville, cette propriété est évaluée à 545 400 $.