27 août 2020 - 13:22
Une rentrée atypique dans un contexte jamais vu
Par: Rémi Léonard

La rentrée 2020 restera sans doute connue comme l’une des plus particulières jamais vécues pour de nombreux élèves, membres du personnel et parents. Photo François Larivière | Le Courrier ©

La rentrée 2020 restera sans doute connue comme l’une des plus particulières jamais vécues pour de nombreux élèves, membres du personnel et parents. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Les contraintes apportées par la pandémie de COVID-19 entraînent cette année quelques change-ments qui peuvent s’avérer embêtants pour certaines familles. Photothèque | Le Courrier ©

Les contraintes apportées par la pandémie de COVID-19 entraînent cette année quelques change-ments qui peuvent s’avérer embêtants pour certaines familles. Photothèque | Le Courrier ©

Masques et liquides désinfectants sont devenus les symboles incontournables de l’année 2020, et la rentrée scolaire n’y échappe pas. Après une première vague de COVID-19 qui a fait fermer les écoles en mars, une rentrée partielle au printemps et un répit estival, les élèves des écoles publiques retrouveront dès lundi les bancs d’école avec toutes les mesures sanitaires qui doivent devenir leur nouvelle normalité.

Dans l’appréhension d’une possible deuxième vague, la rentrée 2020 doit nécessairement se dérouler « sous le signe de la sécurité », a indiqué d’emblée la directrice générale du Centre de services scolaire de Saint-Hyacinthe (CSSSH), Caroline Dupré. Les règles énoncées par la santé publique et la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail feront donc partie du quotidien des élèves et du personnel qui regagnent les établissements d’enseignement. Lavage des mains, port du masque, désinfection et distanciation seront quelques-unes des mesures appliquées pour faire face à cette situation particulière.

La grande distinction par rapport à la rentrée printanière est que la distance de deux mètres entre les élèves « n’existe plus » en raison du retour au ratio régulier, a indiqué Karina St-Germain, directrice des services éducatifs et de l’organisation scolaire. Ceux-ci seront en effet regroupés en groupes-classes et devront rester à au moins un mètre des élèves d’un autre groupe. Le deux mètres demeurent tout de même avec le personnel. Autre nouveauté par rapport au printemps, le port du masque est maintenant obligatoire à partir de la cinquième année lors des déplacements et dans les aires communes, sauf pour manger, évidemment. Les masques seront fournis au personnel, mais les élèves devront les apporter de chez eux, comme un vêtement.

En mode rattrapage

Une fois toutes ces mesures apprivoisées, il ne reste plus que l’essentiel : apprendre dans ce contexte complètement nouveau! En premier lieu, les écoles devront mettre en application leur « plan de rattrapage » pour revenir sur les « apprentissages essentiels » qui auraient pu être éclipsés par la situation exceptionnelle vécue lors de leur dernière année scolaire. Dans certains cas, ce travail requiert une communication détaillée entre les différents niveaux et même entre les différentes écoles pour bien cerner les apprentissages réalisés ou non par chacun, a informé Mme St-Germain. Une « attention particulière » sera d’ailleurs apportée aux élèves qui entrent au secondaire cette année et qui viennent nécessairement de plusieurs milieux différents, a-t-elle ajouté.

Pour tout le niveau secondaire, ce sera d’ailleurs une première présence à l’école depuis de longs mois puisque ces établissements n’avaient pas pris part à la rentrée partielle à la fin de la dernière année scolaire. Au CSSSH, on a fait le choix de miser sur la présence à temps plein de tous les élèves du secondaire, a informé Caroline Dupré, entre autres pour leur permettre de « socialiser » enfin.

Se tenir prêt

Les écoles auront également sous la main un « protocole d’urgence » pour faire face à une fermeture potentielle d’une classe ou d’un établissement en cas d’éclosion. En 24 heures, une volte-face vers l’enseignement à distance devra être effectuée si jamais cette situation venait à se produire, a indiqué la directrice générale du CSSSH. C’est en fonction des recommandations de la santé publique que de telles mesures pourraient être prises, a-t-elle également précisé.

Certains élèves pourraient par ailleurs obtenir des dérogations de présence en classe en raison de conditions médicales particulières touchant eux-mêmes ou leurs parents, mais ce nombre n’est pas encore connu à l’heure actuelle. Une « école virtuelle » est tout de même mise sur pied pour leur offrir des enseignements à distance.

Places restreintes dans les autobus

Organiser le transport scolaire dans ces circonstances a également apporté quelques modifications qui ont eu pour effet de restreindre le service pour plusieurs familles. Seuls 44 élèves au maximum pourront être déplacés dans un autobus. Plusieurs critères ont été appliqués pour arriver à respecter la capacité maximale, dont le rallongement de la distance de marche (à 2 kilomètres au primaire et à 2,5 kilomètres au secondaire) et le retrait de la possibilité d’avoir deux adresses pour un même élève. Ces changements ne s’appliquent toutefois pas à tous systématiquement, a cependant précisé Gaétan Dion, directeur du transport scolaire.

Pour chacun des parcours, la diminution de service est appliquée progressivement jusqu’à ce que le nombre maximal soit atteint, et pas au-delà, a-t-il informé. Comme au printemps, les parents sont également encouragés à transporter leurs enfants si c’est possible afin de désengorger les autobus. Il a tenu à ajouter que le CSSSH a procédé à des consultations, notamment auprès du comité de parents, avant de mettre sur pied cette organisation.

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