Cette réserve sera gérée par Expression, l’organisme qui est appelé à migrer vers l’église Notre-Dame-du-Rosaire à moyen terme afin de devenir le Musée d’art et société. La Ville de Saint-Hyacinthe donnera son appui financier pour couvrir les coûts de location et de chauffage de l’entrepôt. Une entente a été conclue pour une durée de quatre ans, soit de janvier 2025 à décembre 2029.
« Ce sera une réserve de 4000 pi2. C’est presque l’équivalent de la surface du 2e étage du Marché public [où se trouve présentement Expression], donc c’est pas mal grand », a annoncé au COURRIER le directeur général d’Expression, Marcel Blouin, en se gardant de dévoiler l’endroit précis du local qui fera office de réserve afin d’éviter que des esprits malveillants le cible.
Expression avait déjà entamé la collection d’objets régionaux et d’œuvres d’art contemporain, récoltés à partir de dons principalement, mais il était limité par l’espace qu’il possédait, d’où la nécessité de se doter d’une réserve.
« On refusait des dons d’œuvres d’art contemporain continuellement parce qu’on n’avait pas l’espace, mais on va enfin pouvoir en accepter, s’est réjoui M. Blouin. On a déjà une petite collection, mais ce n’est rien comparativement à ce qui nous est offert. »
Avec la fermeture de nombreuses congrégations religieuses, Expression croule sous les dons d’objets régionaux, ce qui engendre du même coup un grand travail de défrichage pour identifier les objets qui méritent d’être conservés ou qui ont une valeur patrimoniale et ceux dont il serait préférable de se départir. « Ça déboule en ce moment », soutient le DG du centre d’exposition.
« On ne veut pas posséder toutes ces collections-là, ajoute M. Blouin. Il est parfois préférable de gérer des collections qui appartiennent à d’autres parce que ça génère des revenus, mais en même temps, on veut nous en donner beaucoup aussi. On reçoit notamment des dons des communautés religieuses qui ferment. Il y a aussi la collection du Séminaire de Saint-Hyacinthe qui est très grosse. Pour le Séminaire, on aimerait mieux que le Diocèse reste propriétaire et qu’on gère la collection parce que c’est énorme. On parle de plus de 10 000 objets. C’est “la” grosse collection d’objets régionaux. »
Pour l’heure, on ignore toujours à quel moment le Musée d’art et société pourrait voir le jour, mais il faudra assurément patienter encore quelques années, d’après la perspective actuelle.
De son côté, la réserve restera à l’endroit qui vient de lui être désigné pour de bon, même lorsque le Musée sera ouvert. « La réserve ne sera jamais à l’église Notre-Dame-du-Rosaire », a affirmé Marcel Blouin.