30 avril 2020 - 14:00
Une saison de golf, plus tôt que tard?
Par: Maxime Prévost Durand
Le Club de golf de Saint-Hyacinthe est optimiste que la saison puisse commencer bientôt, même si aucune date n’a été arrêtée pour le moment. Photo gracieuseté - Club de golf de Saint-Hyacinthe

Le Club de golf de Saint-Hyacinthe est optimiste que la saison puisse commencer bientôt, même si aucune date n’a été arrêtée pour le moment. Photo gracieuseté - Club de golf de Saint-Hyacinthe

S’il y a un sport où la distanciation sociale est plus facilement réalisable, c’est bien le golf. Et l’optimisme d’une ouverture plus tôt que tard anime le Club de golf de Saint-Hyacinthe, qui se prépare à accueillir les golfeurs dès que la Direction de la santé publique l’autorisera.

« Il y aura une saison de golf, c’est sûr, a lancé le directeur général du club maskoutain, Bruno Chicoine, en entrevue au COURRIER. La question, c’est de savoir quand. »

Avec son plan de reprise économique, présenté mardi, le gouvernement Legault n’a toutefois pas inclus les clubs de golf parmi les secteurs autorisés à rouvrir pour l’instant. C’est donc dire que les clubs, autant que les golfeurs, devront prendre leur mal en patience encore pour un certain temps. Dans les derniers jours, il a néanmoins été avancé dans différents médias qu’une ouverture pourrait avoir lieu d’ici la fin mai.

« Si on peut ouvrir d’ici trois semaines ou un mois, ce ne serait pas un énorme retard par rapport à d’habitude », a confié M. Chicoine. Dans les dernières années, la saison était lancée « entre le 20 et le 30 avril », a-t-il indiqué.

Dans une certaine mesure, la température des dernières semaines, plutôt froide pour la période de l’année, est une consolation pour les clubs qui ne peuvent reprendre leurs activités. « S’il y a un printemps où on est contents d’avoir du temps comme ça, c’est bien celui-là. Si on avait des 15-20 degrés, les golfeurs seraient plus impatients de venir jouer. »

Jusqu’à maintenant, le Club de golf de Saint-Hyacinthe se prépare du mieux qu’il le peut en poursuivant l’entretien nécessaire du terrain, avec une équipe réduite au minimum pour assurer la sécurité des employés. « On fait seulement l’essentiel, il n’y a pas de tape-à-l’œil. On fait le minimum pour garder le gazon et les arbres en santé. »

Des mesures à prendre

Évidemment, plusieurs mesures sanitaires devront être prises lors de l’ouverture des terrains de golf et le club maskoutain en est bien conscient. « Beaucoup de choses peuvent être faites pour qu’on soit encore plus sécuritaires », a soutenu M. Chicoine.

L’utilisation de la voiturette par une seule personne, la mise en place d’un dispositif qui permet de récupérer sa balle du trou sans toucher au fanion, le retrait des lave-balles et autres équipements du genre ainsi que des départs plus espacés en font partie, a-t-il énuméré.

Ce discours va dans le même sens que le protocole favorisant l’ouverture des parcours, préparé par la Table de concertation de l’industrie du golf, dont les grandes lignes ont été dévoilées en début de semaine par Le Journal de Montréal en vertu de la Loi sur l’accès à l’information. Ces mesures ont été suggérées à divers ministères, dont celui de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, en charge du loisir et du sport, mais elles doivent être approuvées avant que les clubs ne puissent ouvrir.

Il faut également s’attendre à un minimum d’activités sur le site du Club de golf de Saint-Hyacinthe au moment de son ouverture. Le chalet et le bistro ne devraient donc pas être accessibles au public. Il ne faut pas s’attendre non plus à ce que des tournois soient tenus cet été. Tout indique que la boutique pourra toutefois être ouverte dès le 4 mai si le club maskoutain le désire puisque la Table de concertation de l’industrie du golf au Québec a fait savoir, mercredi, que les boutiques de l’extérieur de la Communauté métropolitaine de Montréal, dont une entrée destinée à la clientèle donne sur la rue, pourront rouvrir leurs portes à cette date conformément aux directives gouvernementales.

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