Post-mortem d’une élection très mortem pour plusieurs. Moi le premier, mais dû à la fatigue physique d’une tournée de spectacles culminant le 7 avril à Montréal où le public assista en direct au dévoilement du scrutin.
Hélas, en démocratie, « monarchie britannique constitutionnelle bipartite uninominale à un tour » pour les intimes, les metteurs en scène n’ont aucun sens du vrai spectacle et dévoilèrent le punch 20 minutes après le début de l’émission. Ça vous tue un suspense. Parlant de mise en scène, celle du Parti québécois signée par Yves Desgagné n’a pas manqué de pathos. L’acteur avait envoyé un tweet larmoyant au public : « l’avenir du Québec se joue ce soir! » Quant à moi, je crois plutôt qu’il se joue tous les matins de l’année, mais bon, question d’angle artistique sans doute. Certains ont applaudi l’enterrement du Parti québécois, de l’indépendance et de Pauline Marois. Mais il y avait plus de faces d’enterrement que de réelles obsèques. J’y ai surtout vu le couronnement de Pierre-Karl Péladeau tant l’accolade avec l’ex-première ministre avait tout du baiser de la mort. L’homme venait de trouver son véhicule politique et le PQ un conducteur qui ne fera plus de zigzag entre les lignes, mais roulera ben drette!Quant à l’idée… on ne tue pas une idée. Ideas are bulletproof, disait justement le héros de V for Vendetta. Je pratique mon anglais au cas où le boss m’enverrait un client sur le plancher de l’usine. Welcome sir. ***Il nous manque encore de recul pour évaluer toute la hauteur du haut-le-cœur, disions-nous en fin de spectacle. Mais de tout ce fumier, il ne pourra que pousser de très jolies fleurs. P.-S. : je vous convie sur mon blogue où je formule une liste de souhaits pour notre nouvelle députée Mme Soucy. On va parler des vraies affaires!