Pour pouvoir fabriquer et commercialiser cet équipement, M. Meunier a fondé Prevtech Innovations au début de l’année 2017. Cette nouvelle entreprise qui emploie six personnes occupe des locaux sur la rue Martineau à Saint-Hyacinthe. Prevtech loge dans un édifice de bureaux appartenant au groupe Jefo.
« J’ai conçu ce nouveau produit pour réduire le nombre de sinistres dans les fermes. Un incendie provoque des pertes importantes pour les agriculteurs et crée un traumatisme pour les familles touchées », indique en entrevue au COURRIER Pierre-André Meunier, président et fondateur de Prevtech Innovations.
Selon des statistiques publiées en septembre 2017 par le ministère de la Sécurité publique, depuis 2010, il survient en moyenne 209 incendies de bâtiments d’usage agricole chaque année au Québec. Ceux-ci entraînent des pertes matérielles moyennes d’environ 36,4 M$.
« Notre technologie permet de surveiller l’état de santé du réseau électrique de nos clients. Lorsqu’il y a un défaut sur une composante électromécanique, celui-ci est détecté par notre système », explique M. Meunier.
Dès qu’une anomalie électrique est identifiée, un courriel d’alerte est envoyé simultanément au producteur agricole et à un électricien (désigné par l’agriculteur).
Actuellement, l’entreprise compte une centaine de clients. « Notre solution a déjà réussi à identifier plusieurs situations critiques. Lorsqu’une anomalie est détectée, l’électricien peut rapidement apporter les mesures correctives nécessaires », souligne Pierre-André Meunier.
Selon lui, son entreprise est la seule actuellement sur le marché à offrir ce type de services.
En plus de l’installation, PrevTech Innovations offre un service de maintenance. Ainsi, l’entreprise est également informée de toutes défaillances électriques dans une exploitation agricole.
Contributions financières
Pour aider au démarrage, PrevTech Innovations a reçu des contributions financières de plusieurs organismes.
Investissement Québec a consenti un prêt de 200 000 $. Ce coup de pouce a été rendu public au mois d’août.
Invoquant la confidentialité, l’entreprise n’a pas souhaité dévoiler les autres montants qui lui ont été accordés par la Banque de développement du Canada, Développement économique Canada et par le ministère de l’Économie de la science et de l’innovation.