1 août 2024 - 03:00
Une travailleuse sociale prête à intervenir au poste de police
Par: Sarah-Eve Charland
Faisant face à une augmentation des situations où il y a des enjeux de santé mentale, la Sûreté du Québec (SQ) a accueilli une travailleuse sociale directement à son poste de police depuis plus d’un an et demi.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’Équipe de soutien en intervention psychosociale (ESIP) qui a été lancée pour une première fois au Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) en 2020. Depuis, on retrouve ce programme à Belœil et à Sorel-Tracy. Depuis janvier 2023, il a pris racine au poste de police de Saint-Hyacinthe avec l’arrivée de la travailleuse sociale Ana Paula Murillo Arango.

Rattachée au Centre de crise L’Accès du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Montérégie-Est, elle travaille directement au poste de police. Elle peut donc intervenir dans des situations qui demandent davantage une approche psychosociale et jouer un rôle-conseil auprès des policiers.

« Ça permet d’avoir une réponse plus adaptée aux clientèles plus vulnérables. Il y a beaucoup d’appels qui ne sont pas liés à de la criminalité et demand- ent une approche psychosociale. Je redirige les personnes que je rencontre directement au bon service ou à la bonne ressource. Elles n’ont pas besoin de faire elles-mêmes la démarche en rappelant au CLSC, par exemple. On rejoint des personnes qui n’auraient pas le réflexe d’appeler un intervenant dans le réseau de la santé », soutient Mme Murillo Arango.

Les policiers reçoivent de plus en plus d’appels qui sont liés à des interventions psychosociales. Pendant l’année 2023-2024, Mme Murillo Arango a effectué 291 interventions. Les policiers de Saint-Hyacinthe ont rejoint un travailleur social du Centre de crise L’Accès à 153 reprises dans le cadre de la Loi sur la protection des personnes dont l’état mental présente un danger pour elles-mêmes ou pour autrui.

« Quand on est dans une situation où on doit évaluer si la personne présente un danger pour elle-même ou autrui, on évalue si on doit lui enlever sa liberté. Ce n’est pas rien. C’est une importante responsabilité. On n’a pas l’expertise pour le faire. Quand on fait face à des situations de santé mentale, on intervient dans une sphère de la santé. C’est donc tout à fait normal qu’on crée un partenariat avec le réseau de la santé », mentionne la sergente et coordonnatrice communautaire de la Sûreté du Québec, Karine Picard.

Tout le monde connaît le 911, mais ce n’est pas tout le monde qui connaît les services offerts par le réseau de la santé. En créant ce lien plus naturel avec une travailleuse sociale, la police devient une porte d’entrée supplémentaire à des services.

« L’objectif est de diminuer les appels pour une même personne. Chaque fois qu’on nous contacte pour une personne, c’est intrusif. On s’impose dans la vie de la personne. Si on travaille en amont, on peut diminuer les situations problématiques », conclut la sergente.

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