LE COURRIER a obtenu une copie de la lettre adressée à cinq organismes, dont le GAPHRY, datée du 13 décembre et signée de la main de Chantal Maltais, sous-ministre adjointe du Ministère. Elle y « précise » que « les critères retenus ne visaient pas à remettre en question l’identité et la mission des regroupements régionaux ». Cela laisse croire qu’il y a eu un malentendu entre le MTESS et les organismes concernés, qui n’auraient donc jamais été menacées de perdre leur statut, même si le Ministère avait établi comme critère de couvrir plus de 50 % d’une région administrative pour être reconnu comme régional.
Stéphanie Messier, directrice du GAPHRY, doute de cette version des faits, y voyant plutôt un recul du gouvernement sur cette question. « Personnellement, je ne pense pas qu’il s’agit d’une confusion dans les communications plus qu’une incompréhension qu’un changement de statut aurait pu avoir comme conséquences dans le futur », mentionne-t-elle. D’autant plus que cette lettre arrive peu après une rencontre tenue le 21 novembre entre les représentants des cinq organismes visés dans la lettre et un conseiller politique du cabinet du ministre.
Dans le cas du GAPHRY, cette victoire est somme toute symbolique parce qu’elle ne représente qu’un rehaussement de 3398 $ en 2019-2020, allant jusqu’à 5630 $ de plus en 2022-2023, de bien petits montants pour un organisme qui dessert le territoire de cinq MRC en Montérégie. « Sur le coup, ces montants semblent gros, mais ça suit sensiblement l’indexation du coût de la vie et ça reste surtout bien insuffisant pour répondre à l’ensemble des besoins sur notre territoire », déplore Mme Messier.
Elle sent tout de même que Jean Boulet, ministre du Tavail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, essaie d’être à l’écoute du milieu communautaire et a bon espoir que les consultations actuelles en vue d’un nouveau « plan d’action gouvernemental en action communautaire » convaincront le MTESS de répondre positivement aux revendications de l’ensemble des organismes communautaires qui doivent en faire beaucoup avec peu de moyens.
En sondage
Le Groupement des associations de personnes handicapées du Richelieu-Yamaska a lancé début décembre un sondage internet visant à recenser la satisfaction des personnes handicapées en lien avec les services qu’elles reçoivent, que ce soit en milieu scolaire, en soutien à domicile, en accès au logement ou en transport adapté. L’organisme invite les personnes handicapées et leur famille à se prononcer sur cette question via l’adresse www.gaphry.com/sondage. Ce sondage restera accessible jusqu’en février 2020 et les résultats devraient ensuite être révélés. Rappelons que le GAPHRY regroupe 25 organismes œuvrant auprès des personnes handicapées dans 5 MRC, dont celle des Maskoutains, ayant pour mission de promouvoir les droits des personnes handicapées et leurs proches.