Après deux mois de travail et de collaboration, les artistes impliqués dans ce projet ont dévoilé les portes qu’ils ont peintes lors d’un vernissage à la bibliothèque T.-A.-St-Germain le 10 décembre. Les œuvres y seront d’ailleurs exposées un certain temps. Par la suite, elles seront reproduites et immortalisées sur les portes de certains édifices municipaux afin de boucler ce projet, soit au Centre aquatique Desjardins, au Centre culturel Humania Assurance, au pavillon Robert-Rousseau du parc Les Salines et à l’hôtel de ville.
« Toutes les œuvres racontent une histoire remplie de richesse, de sensibilité et d’unicité. Elles permettent non seulement de sensibiliser les citoyens aux valeurs d’inclusion et d’ouverture, mais également de partir à la découverte de nos différentes cultures », a souligné le maire de Saint-Hyacinthe, André Beauregard.
L’objectif avec ce projet était de réunir des artistes d’ici et d’ailleurs pour qu’ils créent ensemble des œuvres d’art uniques à travers un processus créatif rassembleur. Et en ce sens, c’est mission accomplie, estime l’artiste maskoutaine Isabelle Tellier. Celle-ci avait été jumelée au nouvel arrivant mexicain Luis Sanchez et à la Maskoutaine Ginette Morneau pour la réalisation de l’œuvre intitulée « Enracinement ».
« Pour moi, c’est ça l’inclusion. Luis ne parle pas français, sauf quelques petits mots. L’art, c’est fait pour ça, c’est communicateur, et on a eu bien du plaisir », a mentionné Mme Tellier en présentant l’œuvre collective.
L’un des instigateurs du projet, Alexandre Poirier, est un immigrant de la France qui s’était installé à Saint- Hyacinthe pour ses études en art. Il signe l’œuvre « Ailleurs hier, aujourd’hui ici » avec le Québécois Daniel Martin. Le symbole de la porte, élément central du projet, était très évocateur à ses yeux.
« La Ville de Saint-Hyacinthe accueille beaucoup de gens issus de l’immigration, on le remarque de plus en plus, et c’est en quelque sorte une porte qui s’ouvre et qui permet d’inclure des communautés latinos, africaines et même françaises », a expliqué M. Poirier.
Deux autres duos ont contribué aux Portes de l’inclusion, soit celui formé de la Maskoutaine Sylvie Fournier et du Colombien Luis Arias pour l’œuvre « Courtepointe multiculturelle » et celui composé de la Québécoise Lucie Diotte et de la Française Cindy Lelaurin pour l’œuvre « Passer au travers ».
Un budget de 25 000 $ avait été attribué par la Ville de Saint-Hyacinthe pour la réalisation du projet Les portes de l’inclusion dans le cadre du budget participatif, volet inclusion.
« Cela contribuera certainement à la création d’une synergie interculturelle au sein de la communauté maskoutaine, a affirmé le maire de Saint-Hyacinthe. La pérennité de l’œuvre permettra de se souvenir longtemps de cette belle collaboration entre plusieurs communautés ethniques et, espérons-le, donnera l’envie à d’autres de mettre sur pied des projets semblables pour tisser encore plus de liens. »
Le projet avait remporté plus tôt cette année le prix coup de cœur en immigration de Saint-Hyacinthe Technopole. La Ville souhaite également le présenter au prix Ulrick-Chérubin décerné par le gouvernement du Québec en collaboration avec le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration ainsi que la Fédération québécoise des municipalités.