Depuis deux semaines, le phénomène se serait intensifié, selon le directeur général des Jardins commémoratifs C.R. de Saint-Hyacinthe, Daniel Lapierre. C’est plus d’une trentaine de pierres tombales qui ont été mises par terre par les jeunes, et ce, tous les jours de la semaine.
« Je suis écœuré, à bout. C’est un terrain privé et ils font comme s’ils étaient chez eux », explique le directeur général. En plus des pierres tombales, les étudiants sont rentrés à l’intérieur du mausolée-columbarium sans autorisation et sans bonne raison. Outre le vandalisme observé à l’intérieur, les jeunes laisseraient plusieurs déchets sur le terrain du cimetière.
Une résidente du quartier, qui se promène souvent avec son chien dans le cimetière, a surpris plusieurs jeunes en train de commettre les actes de vandalisme. « Ils se mettent à 3-4 pour faire basculer les pierres. C’est un gros manque de respect », s’exclame-t-elle.
M. Lapierre a contacté la direction de l’école secondaire Casavant pour faire part de son mécontentement. « À un moment, je suis allé les voir et je leur ai dit de garder les jeunes chez eux. Ils m’ont répondu qu’ils n’avaient pas le choix. Ils sont obligés de les faire sortir, s’indigne-t-il. La seule chose que la directrice m’a dite, c’est qu’elle allait envoyer une lettre aux parents. »
En plus de la direction de l’école secondaire, Daniel Lapierre a interpellé les services policiers. Encore une fois, il n’obtient pas grand soutien de ce côté. « La seule chose que les policiers ont faite, c’est me suggérer d’engager un gardien », s’offusque le directeur général des Jardins commémoratifs C.R. de Saint- Hyacinthe.
Pour l’instant, tous les coûts reliés au vandalisme sont pris en charge par le cimetière.
Des actes déplorés
Selon le Centre de services scolaire de Saint-Hyacinthe (CSSSH), la direction de l’école Casavant a été informée de deux épisodes de vandalisme au cimetière, l’un il y a environ un mois et un autre cette semaine.
« La direction et le personnel de l’école Casavant déplorent tous actes de vandalisme et invitent les témoins de tels gestes à en faire part aux autorités concernées. Ce sont des comportements qui vont à l’encontre des valeurs et du code de vie de l’école et nous pouvons vous assurer que des suivis rigoureux sont effectués à ce sujet », a répondu la directrice de l’école secondaire Casavant, Joëlle Lanoie, aux allégations portées contre son école.
Lorsqu’une école est informée d’une situation de vandalisme et que l’identité de l’élève est connue, certaines sanctions sont appliquées. On parle ici du signalement de la situation aux parents, d’une intervention et d’un suivi auprès de l’élève, incluant, si nécessaire, certaines restrictions. Un suivi auprès de la Sûreté du Québec et de l’organisation touchée peut aussi être fait.
Par ailleurs, le CSSSH a confirmé que la direction de l’école s’est entretenue, le mercredi 17 novembre en matinée, avec Daniel Lapierre et qu’une pleine collaboration lui a été offerte.