J’ai quand même fait une demande spéciale : essayer une Toyota Prius pour une longue période. J’aurais pu faire la demande à n’importe quelle compagnie, mais si mon choix s’est porté sur la Prius, c’est pour deux raisons : parce qu’elle m’avait impressionné au moment de son lancement en Colombie-Britannique cette année, et parce que j’ai voulu savoir si elle était aussi économique que le manufacturier le prétend.
Dans ce dernier cas, et après trois semaines d’essai, la réponse est définitivement oui. J’ai eu l’occasion de parcourir la distance séparant la cité maskoutaine de nos deux capitales (lire ici Québec et Ottawa) au cours de la même semaine, et si la Prius n’est pas censée être à son meilleur sur autoroute, elle ne semblait pas au courant.
En fait, aux termes de cette semaine avec beaucoup de kilométrage, je me suis tout de même retrouvé avec une consommation largement inférieure à 5,0 litres aux 100 kilomètres. Évidemment, je me suis aussi surpris à conduire comme un propriétaire de voiture hybride : je regardais constamment ma moyenne, et tentait par tous les moyens de maximiser ma dépense énergétique. On verra si mon essai sera aussi concluant après six semaines!
Toyota Prius ou soucoupe volante
Établissons quelque chose d’entrée de jeu : la Toyota Prius 2017, on l’aime ou on la déteste. Sa silhouette n’a rien de traditionnel, son long capot s’étirant un peu trop longtemps, ses feux tant avant qu’arrière ont une forme unique et ses lignes sont désormais composées de véritables arêtes qui ne plaisent pas à tous.
Ni à moi d’ailleurs, en tout cas pas au premier coup d’œil. Puis, au fur et à mesure de mon essai, ma perception a changé, et je me suis habitué à cet aspect moins orthodoxe. En fait, à ma grande surprise, il y a même des curieux qui sont venus faire un tour dans ma cour pour savoir de quel type de voiture il s’agissait!
Est-ce que le design vieillira bien? On peut certes en douter, mais pour le moment, il sort de la masse et ne donne pas trop dans le style soucoupe volante.
L’habitacle a aussi été remanié face à l’ancienne génération. On l’a doté de matériaux plus agréables, de plus d’espace, mais d’une conception toujours aussi unique. L’affiche tout entière localisée dans le centre de la planche de bord n’est pas exactement mon premier choix en matière d’ergonomie. J’ai constamment l’impression de devoir quitter la route des yeux pour avoir la moindre information sur mon comportement au volant, mais on finit par s’y faire.
Tout comme on s’habitue au levier de vitesses minuscule et totalement différent. Le système multimédia est simple et assez facile à manipuler grâce à son grand écran tactile. J’ai aimé la présence d’un chargeur de cellulaire par induction, applicable surtout pour les propriétaires de téléphones Android, mais Chérie cherche encore et toujours le bouton pour activer les sièges chauffants, une option qui ne devrait même pas en être une sur ce genre de véhicule.
En matière de conduite, il y a peu à dire, en bien ou en mal. La voiture se comporte agréablement et se montre plus vive en accélération qu’on ne pourrait le croire de prime abord, surtout si on utilise le mode Sport qui, en revanche, assassine littéralement les performances de consommation. Dans ce domaine aussi, cependant, je me garde une petite réserve sur mon jugement final. J’ai demandé à mon ami Gilles, notamment, de mettre la main au volant et de me transmettre ses impressions. Elles influeront définitivement sur mon jugement.
Spacieuse ce qu’il faut, étonnante en silhouette et économe, la nouvelle Toyota Prius est un achat qui va au-delà de la simple logique. Alors que pour conduire l’ancienne génération de cet hybride, il fallait un peu se faire violence, cette nouvelle mouture est en fait bien assez agréable pour ne demander aucun véritable compromis.
C’est probablement là sa plus belle qualité : la Toyota Prius se comporte comme une véritable voiture, sans contrainte ni compromis, mais sans non plus nous ruiner en matière de consommation. C’est comme ça qu’on les aime!