Pitbulls : Ceux qui les craignent et ceux qui les aiment s’affrontent sur la place publique à grands coups de déclarations émotives depuis le début de l’été.
Mais quand l’Ordre des médecins vétérinaires (OMVQ) a comparé les préjugés envers les pitbulls avec la situation des noirs américains… j’ai trouvé qu’on poussait le bouchon pas mal loin. Un peu plus et on agitait des pancartes Dog lives matters pour dénoncer la brutalité envers ces pauvres toutous victimes de racisme.
En plus, les arguments gros-bon-sens du style : « ce ne sont pas les chiens qui tuent, ce sont les gens » me faisaient penser au discours des partisans d’armes à feu. À la différence qu’un pitbull est une arme qui peut décider de partir toute seule, me disais-je.
Mais bon, j’avoue, mon opinion est davantage une émotion. Et si on laissait parler les faits, la science et la raison pour répondre à LA question : Dangereux ou pas?
Or l’OMVQ a soutenu devant le comité d’étude gouvernemental que le pitbull n’est pas dangereux et qu’au lieu de bannir, on devrait laisser courir. Mais à la suite de révélations de journalistes, l’Ordre a du s’excuser d’avoir sciemment ignoré les études défavorables au profit d’autres, commanditées par le lobby américain de promotion des pitbulls.
Études biaisées, manipulation de données et/ou aveuglement volontaire. Méthodes souvent employées par les fabricants de tabac ou d’armes à feu… Tiens donc.
Ce que l’OMVQ a voulu cacher au public, qu’il est pourtant censé protéger, c’est que ce type de chien représente un danger effectif, documenté et réel et doit être réglementé sévèrement. Il y a lieu de se demander pour qui travaille vraiment l’Ordre des vétérinaires. Les défenseurs des chiens sont les chiens de garde de qui?
Car la dernière chose dont on a besoin dans ce débat, c’est de pitbullshit!