« Dans un contexte d’explosion des coûts et à la lumière des préoccupations et obligations à considérer pour livrer les services à la population, nous tentons de nous positionner le plus près des coûts réels et d’être proactifs dans l’entretien de nos infrastructures. Notre objectif est d’agir maintenant afin de ne pas reporter des dépenses d’entretien de nos infrastructures. Les laisser se détériorer se traduirait par des coûts de réparation dépassant largement ceux liés à leur prise en charge dès maintenant », mentionne le maire de Saint-Hyacinthe, André Beauregard.

L’Indice des prix à la consommation (IPC) pour la grande région de Montréal s’est élevé à 4,6 %. « Il faut regarder froidement la situation en face. On base souvent les augmentations sur l’IPC. La majorité des produits analysés dans l’IPC sont ce dont les familles ont besoin comme l’épicerie. À la Ville, ce n’est pas ce qu’on achète, ce qu’on achète, c’est de l’asphalte, entre autres, et des produits spécialisés. S’il y avait un IPC pour les produits dont la Ville a besoin, ce serait supérieur à 5 % », tient à préciser le conseiller du quartier Yamaska, Pierre Thériault.

Parmi les plus importantes variations, on observe la dépense liée à la rémunération des employés de la Ville qui atteindra 29,9 M$ en 2024. Il s’agit d’une hausse de 3,5 M$. Notons aussi que la rémunération aura un effet sur les dépenses liées au service de prévention des incendies. En 2024, ce département représentera une dépense de 6,8 M$, ce qui équivaut à une augmentation de 27,2 %.

« Nous reconnaissons que nos employés sont notre atout le plus précieux. Le budget 2024 prévoit des investissements significatifs dans le capital humain, assurant ainsi une prestation de services de qualité. Nous avons besoin de ressources mobilisées, compétentes et en nombre suffisant », soutient M. Beauregard.

La plus importante hausse touche la filière de la biométhanisation. Concernant ce poste budgétaire, la Ville ne compte pas terminer la prochaine année avec un équilibre entre les dépenses et les revenus. L’ensemble des dépenses atteindront 6,2 M$, mais les revenus sont estimés à 5 M$. En isolant les dépenses de fonctionnement, on observe une augmentation de 33 %, influencée par les coûts additionnels pour la valorisation du digestat, les produits chimiques et les équipements de procédés.

La quote-part de la MRC des Maskoutains augmentera de 18,9 % pour atteindre 2,7 M$ en 2024. L’acquisition d’un bâtiment pour y déménager le siège social en est la cause.

Le total de la facture du transport régional géré par l’Autorité régionale de transport métropolitain et du transport adapté, local et collectif s’élève à 4,5 M$. La Ville de Saint-Hyacinthe doit donc absorber une hausse de 11,5 %.

Soutien aux loisirs

La nouvelle bibliothèque T.-A.-St-Germain entraînera des dépenses plus importantes. Elles seront majorées de 15,3 % pour atteindre 3,1 M$ en 2024. Ce montant n’inclut pas le personnel d’entretien et les frais énergétiques. Notons que la contribution pour gérer l’ancienne bibliothèque s’élevait à près de 1 M$.

Le soutien aux corporations de loisirs de quartier connaîtra aussi une bonification l’année prochaine, soit de 16,4 %. La dépense est estimée à 2 M$. La Ville a donné une nouvelle responsabilité au service de camp de jour estival qui consiste à offrir un programme d’accompagnement des enfants à besoin particulier.

La seule enveloppe budgétaire qui connaîtra une baisse en 2024 est celle englobant l’organisation d’événements. En 2023, cette dépense avait été augmentée afin de financer les modestes festivités du 275e anniversaire de la Ville de Saint- Hyacinthe. La dépense descendra à 650 000 $ en 2024.

Rappelons que le compte de taxes de la maison moyenne à Saint-Hyacinthe a augmenté de 5,76 %.