4 mai 2017 - 00:00
Visibilité inouïe pour un chercheur d’emploi
Par: Rémi Léonard
Daniel-Étienne Désautels s’est installé à 7 h 30 à l’entrée du pont T.D.-Bouchard avec sa pancarte. À 10 h, il était en entrevue d’embauche.  Photo Martin Bourassa | Le Courrier ©

Daniel-Étienne Désautels s’est installé à 7 h 30 à l’entrée du pont T.D.-Bouchard avec sa pancarte. À 10 h, il était en entrevue d’embauche. Photo Martin Bourassa | Le Courrier ©

Daniel-Étienne Désautels s’est installé à 7 h 30 à l’entrée du pont T.D.-Bouchard avec sa pancarte. À 10 h, il était en entrevue d’embauche.  Photo Martin Bourassa | Le Courrier ©

Daniel-Étienne Désautels s’est installé à 7 h 30 à l’entrée du pont T.D.-Bouchard avec sa pancarte. À 10 h, il était en entrevue d’embauche. Photo Martin Bourassa | Le Courrier ©

Une pancarte, un coin de rue achalandé et beaucoup de volonté, c’est ce qui aura finalement permis à Daniel-Étienne Désautels de se trouver du travail, après plus d’un an de démarches infructueuses.


Vous l’avez peut-être aperçu jeudi – sur la route ou sur les réseaux sociaux – lorsqu’il s’affichait ouvertement en recherche d’emploi à l’entrée du pont T.D.-Bouchard. Sachez que sa détermination a été rapidement récompensée puisqu’il s’est retrouvé en entrevue chez Groupe Maska le matin même. Il a visiblement réussi à faire bonne impression puisque LE COURRIER l’a rencontré lundi chez le distributeur de pièces… à sa toute première journée au travail.

L’embauche s’est faite tout naturellement. « Des petites autos rouges [du Groupe Maska] sont arrêtées pour me dire qu’ils embauchaient, alors je me suis présenté là-bas », a raconté le Maskoutain. De l’aveu de Christian Camiré, le directeur de la succursale, c’est la rencontre en personne qui a fait la différence.

C’est justement ce que souhaitait Daniel-Étienne. « J’ai envoyé une centaine de CV et je n’ai pas eu une seule réponse. Il fallait avoir un impact pour que ça débloque », a fait remarquer le nouveau commis à la réception et à l’expédition du Groupe Maska. Il paraissait encore surpris de l’ampleur prise par toute cette histoire, mais bien heureux d’être enfin parvenu à décrocher un emploi, qui se trouve en plus à deux pas de chez lui.

Avalanche de réactions

Lors de son opération de visibilité, il a indiqué avoir reçu plusieurs encouragements des passants. « Les gens me levaient le pouce dans leur auto, d’autres me donnaient des cartes d’affaires ou venaient me jaser », a raconté Daniel-Étienne Désautels. C’est sans compter les centaines de partages et de réactions que son action a suscités sur les réseaux sociaux. Au final, son objectif a été dépassé puisqu’il a reçu plusieurs offres d’emplois.

Malgré le succès de la démarche, le Maskoutain a souligné que ce n’est pas de gaieté de cœur qu’on se retrouve à recourir à ce genre de méthode. « À 54 ans, aller sur le bord de la route avec sa pancarte pour trouver du travail, ce n’est pas évident. Je suis allé m’afficher sur le bord du pont au lieu de sauter en bas du pont », a-t-il imagé.

Auparavant représentant aux ventes pendant 27 ans chez le même employeur, sa situation illustre le défi pour un travailleur de se réorienter lorsqu’on a passé la cinquantaine. Certains employeurs peuvent en effet être réticents à embaucher des travailleurs plus âgés. « Nous on les aime bien. Ce sont des personnes stables et confiantes. On sait qu’ils vont rentrer travailler », a commenté Christian Camiré, alors que Groupe Maska emploie effectivement plusieurs travailleurs en fin de carrière.

Quant à Daniel-Étienne, il aura certainement prouvé qu’il ne manquait ni d’initiative ni de volonté pour atteindre ses objectifs.

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