Au total, c’est environ 250 personnes qui seront touchées dans les prochaines années, à peu près réparties également entre les deux maisons mères. Pour le syndicat qui représente celles qui œuvrent auprès des Sœurs de la Présentation sur la rue Girouard Ouest, l’annonce de la semaine dernière a véritablement « chamboulé tous nos membres », a réagi son président, Yves Léveillé.
Plusieurs comptent en effet des décennies d’ancienneté et s’imaginaient rester avec les religieuses « jusqu’à la fin », a-t-il rapporté. Au fil des ans, c’est en effet une relation spéciale qui s’est développée entre eux. « Nos membres ont à cœur le bien-être de nos sœurs », et pour plusieurs, « c’est comme leur grand-mère », a même affirmé Yves Léveillé.
C’est donc avec une déception évidente, mais aussi avec une certaine compréhension que les travailleurs ont encaissé le coup. Après tout, au fur et à mesure que la communauté déclinait, les employés s’attendaient tout de même à voir un jour un dénouement de ce genre se produire.
Même si aucune entente de transfert n’est offerte aux employés, ces derniers seront « les bienvenus à postuler dans la nouvelle résidence », a tout de même mentionné Stéphane Michaud, vice-président de l’agence Tact Conseil, qui agit à tire de porte-parole pour le Groupe Lokia, promoteur du projet ainsi que futur opérateur.
Le président du syndicat, qui est affilié à la CSN, a également mentionné qu’aucune négociation n’a été entreprise dans ce dossier puisque le plan de relocalisation présenté récemment est toujours à l’étape de projet. Aucune lettre de licenciement n’a d’ailleurs été envoyée, a-t-il fait remarquer.
En attendant les derniers jours à la maison mère actuelle, l’employeur a tout de même convenu d’accompagner les employés pour la transition éventuelle, par exemple en offrant des formations pour que ces derniers puissent être en mesure de joindre le réseau de la santé après le déménagement des sœurs.