Voici que s’amène la ID.4. On l’attendait cet été, il faudra être encore un peu patient pour recevoir les premières éditions. Et encore plus patient, si vous optez pour la version à rouage intégral, dont l’arrivée n’est prévue que pour la fin de l’automne. N’empêche que la voiture a un petit quelque chose qui promet.
Quelques jours seulement
Je n’ai pas pu mettre à l’épreuve autant que je le souhaitais la petite ID.4. Autre détail, ma version était une déclinaison américaine, offrant un certain nombre de détails différents de la future version canadienne. Malgré tout, les similitudes sont assez grandes pour me rendre compte des qualités, et des défauts, de la petite électrique.
En matière de dimensions, le VW ID.4 ne se distingue pas trop de ses rivales. Elle affiche, à peu de choses près, les mêmes que la nouvelle Chevrolet Bolt EUV, par exemple. En d’autres termes, on est dans un petit VUS compact, offrant malgré tout un peu d’espace de chargement et assez de place pour quatre passagers qui ne rechigneront pas trop.
À l’instar de beaucoup de véhicules électriques, la ID.4 mise sur une personnalité, disons, unique. Ce qui signifie que la silhouette extérieure est différente sans être extravagante. On se reprend cependant à l’intérieur, là où VW a voulu se donner de la personnalité.
Le tableau de bord est donc limité à sa plus simple expression. Les commandes sont, il faut bien l’avouer, assez complexes. Le tout semble être tiré d’un jeu pour enfant destiné à améliorer sa capacité manuelle.
Résumons. Si vous cherchez des jauges abondantes et de grandes dimensions, passez votre chemin. Les seules jauges sont logées directement dans un petit écran attaché à la colonne de direction. On parle ici d’un espace très très limité, ne faisant que 5 pouces d’écran. En gros, on y retrouve les informations de base, incluant la vitesse et le rapport utilisé, mais sans plus.
Au centre de la console, un écran plus imposant réunit les autres commandes. Si le tout est relativement agréable en usage de commande vocale, cela devient toutefois un défi de navigation entre les menus pour trouver les fonctions requises. Désolé d’ailleurs pour mon successeur au volant qui a dû se taper du rock métal puisque je cherche encore comment syntoniser manuellement les autres stations!
Même la climatisation est accessible par le biais d’un minuscule bouton. On dit même que certains menus cachés donnent accès à un certain nombre d’autres commandes. J’ai manqué de temps pour les découvrir.
Une vraie électrique
On s’attend d’une VW qu’elle affiche un profil de conduite plus sportif. La ID.4 n’est pas exactement dans ce créneau, pénalisée notamment par un poids supplémentaire. On apprécie quand même son comportement différent, gracieuseté d’une propulsion plutôt que d’une traction. On verra si les 302 chevaux promis par la double motorisation du rouage intégral modifieront ce comportement.
La vraie question, en matière de véhicule électrique, demeure cependant l’autonomie et la recharge. Dans ce domaine, VW annonce 400 kilomètres, un total qui semble même un peu conservateur après quelques jours de conduite. Après tout, la batterie de 82 kWh devrait largement suffire à couvrir cette distance.
Le bémol, c’est la vitesse de recharge. Il est vrai qu’actuellement, les bornes rapides proposent pour la plupart 50 kW. Mais l’avenir est davantage aux bornes capables de doubler, voire de quintupler ce total. Ce que, malheureusement, la ID.4 ne pourra pas soutenir.
En résumé
La VW ID.4 est le premier pas sérieux du constructeur allemand dans le monde de l’électrification en Amérique du Nord. On peut certainement parler d’un début prometteur, avec un véhicule agréable à conduire et efficace en autonomie. On aurait peut-être simplement aimé un peu de simplicité dans l’ergonomie.
Bonne note en terminant : comme la ID.4 est offerte à moins de 45 000 $ (ok, 5 $ de moins, mais quand même), cela la rend admissible à toutes les aides financières gouvernementales. Ce qui n’est quand même pas anodin.