Oubliez les lignes torturées de certains autres constructeurs. Volvo mise ici sur une finition lisse, une conception simple et un aspect totalement moderne. Cela ne signifie pas pour autant qu’on néglige les détails. Prenez l’exemple des phares. Ils reprennent la notion du Marteau de Thor (une espèce de T couché sur le côté), mais y ajoutent un élément de pixellisation qui les rendent encore plus distinctifs.
La partie arrière aussi joue avec les codes Volvo, tout en les renouvelant. Les longs feux qui vont de haut en bas sont repris et réinterprétés, coupés en deux par une ligne horizontale. L’effet est agréable et ne dénature en rien ce que Volvo a toujours proposé.
Là où les choses changent, c’est dans l’habitacle. Oubliez toute intention de tableau de bord, le EX30 mise sur une seule façon de lire les informations de conduite : au cœur de l’écran central. Il n’y a que très peu, voire aucun, cadrans ou boutons pour manipuler les commandes.
Tout est entièrement concentré sur le vaste écran au milieu de la planche de bord. Comme d’habitude, c’est là que sont les indications de navigation, de confort et de divertissement. La nuance provient du fait que toutes les autres commandes, à l’exception de l’ouverture des fenêtres, y sont intégrées.
Vous voulez savoir à quelle vitesse vous roulez? Regardez dans l’écran central. Vous souhaitez régler vos rétroviseurs? Cliquez sur le menu auto, puis sur le menu rétroviseur, puis sur le menu gauche et vous pourrez les régler. Même l’ouverture de la boîte à gants, elle aussi logée au milieu de la planche de bord, s’exécute dans l’écran. Même si on a simplifié les menus, on est encore loin d’une ergonomie facile.
Même l’ouverture des fenêtres a sa propre petite « twist ». Deux boutons entre les occupants avant permettent d’ouvrir les fenêtres avant. Pour ouvrir celles arrière, il faut appuyer sur le bouton REAR, et les deux mêmes boutons serviront alors pour l’arrière. Simple, n’est-ce pas?
Conduite
Heureusement, la conduite du Volvo EX30 fait oublier beaucoup de petits détails dérangeants. La puissance du moteur (qui passe de 225 chevaux en version 2 roues motrices à 422 chevaux en mode quatre roues motrices) est exceptionnelle et rapide. Petit bémol, on a la sensation que le second moteur du rouage intégral prend une fraction de seconde à s’activer, un peu comme le ferait un turbo un peu lent. Rien de majeur, une simple constatation.
La direction est précise, bien qu’un peu déconnectée de la route, ne transmettant que peu de sensations directes de conduite. Les suspensions sont agréables pour une conduite dynamique, mais un peu rêches pour de longues randonnées, ce qui ajoute au plaisir de conduire, mais nuit parfois au confort.
L’espace intérieur n’est pas exactement un modèle non plus. Les grandes tailles (lire plus de 6 pieds) trouveront les places arrière un peu ingrates pour les jambes, et l’espace de chargement est celui d’une compacte.
Un bon mot quand même pour l’autonomie qui, avec sa batterie de 69 kWh, permet d’offrir 425 km en version intégrale et 446 km en version deux roues motrices. Un refroidissement liquide permet de contrôler la température de l’ensemble, ce qui permet une recharge de 20 à 80 % en 26 minutes à peine sur une borne rapide.
On pourrait croire que je n’ai pas aimé le Volvo. Pourtant, le EX30 est amusant et agréable. Une abondance de petits détails, comme l’incapacité de moduler la puissance de régénération au freinage, vient toutefois entacher ce plaisir. Sans parler d’un prix un tantinet abusif pour la taille, il faut bien le dire.
Ne vous méprenez pas, le Volvo EX30 est un véhicule amusant et efficace. Il faut seulement savoir à quoi s’attendre quand on prend le volant. Une fois ces petits défauts maîtrisés, il propose une conduite définitivement amusante. Et ça, il faut aussi le souligner!
