La grande déception pour les puristes cependant, c’était la disparition de la Volkswagen Golf. La petite voiture à hayon connaissait une grande popularité chez nous. Le fait de ne plus l’offrir, au profit d’un petit VUS ou d’une berline Jetta d’entrée de gamme, n’a donc pas plu à tous. Les vrais, les mordus, peuvent quand même se consoler; si la Golf de base n’est plus sur nos radars, Volkswagen a choisi de poursuivre avec ses versions de performance, soit la Golf GTI et la Golf R, deux véhicules totalement renouvelés pour 2022.
Puissance et agrément
Il faut le dire, dans ce créneau, VW sait y faire. Au fil des ans, les amateurs ont admiré la maniabilité et la puissance de ces véhicules qui ont multiplié les générations. Rappelons en effet que la Golf GTI en est à sa huitième déclinaison, et que la Golf R est en vente depuis 20 ans. Pas chez nous, évidemment, mais un peu partout sur le continent européen.
Pour 2022, VW a décidé de faire la preuve que sa maîtrise des voitures de performance à hayon était intacte. Profitant de la nouvelle plate-forme, d’une esthétique renouvelée, le manufacturier propose des versions remaniées qui sont plus agréables et plus efficaces que jamais.
La GTI, la légende
Je connais, en fait on connaît probablement tous, des amateurs de VW qui ont été marqués par leur passage au volant de la Golf GTI. Au fil des ans, elle a inspiré les amateurs et créé une véritable dépendance chez ceux qui aiment la conduite automobile.
Cette année ne fait pas exception. Elle a une allure plus moderne et plus racée, mais conserve dans son habitacle son célèbre tissu carrelé. Le tableau de bord, un cockpit moderne, abrite notamment un écran de bonne dimension qui reçoit le système multimédia et des jauges numériques plus précises que jamais. On déplore l’absence de boutons physiques, et le chauffage demande une certaine attention pour être manipulé. Ce qui, avouons-le, n’a qu’une importance minime.
La vraie raison d’acheter une Golf GTI, c’est le plaisir de conduire. Avec une légère augmentation de puissance – elle offre aujourd’hui 241 chevaux –, la petite voiture est plus nerveuse que jamais. Les puristes seront heureux d’apprendre qu’elle est toujours offerte avec une boîte manuelle 6 vitesses au levier en relief de balle de golf, comme le veut la tradition. Une boîte automatique DSG (à double embrayage) est aussi au menu.
Si cette dernière s’avère rapide en réaction, on a cependant la sensation qu’elle brime un peu la puissance du petit véhicule. En revanche, direction et freinage conservent leur précision, et la GTI est un charme à conduire.
Petit détail : les vrais puristes apprécieront le fait qu’il est possible d’obtenir la déclinaison haut de gamme, normalement offerte avec les sièges de cuir, mais avec les sièges de tissu plus sportif. Nos voisins américains aimeraient bien avoir aussi cette option.
La Golf R
La R, c’est le haut de la pyramide de puissance chez VW. Avec ses 315 chevaux, en hausse face à l’an dernier, sa boîte de vitesse ou manuelle et son rouage intégral, la Golf R est la plus spectaculaire des petites voitures.
Plus civilisée, elle profite des avantages d’une conduite dynamique tout en offrant un confort et une sensation de plus grande douceur. En résumé, la R est une voiture que l’on apprécie tous les jours… et que l’on peut pousser aussi quand l’envie nous prend. Surtout quand on utilise le mode de conduite appelé Nürburgring, du nom du célèbre circuit, qui rend plus pointues les réactions de conduite, change la couleur intérieure et augmente le régime moteur. On entend même une toute nouvelle sonorité, qui rend davantage justice à la petite voiture.
En résumé
Je dois le dire, certaines Volkswagen récentes tombaient un peu trop dans l’embourgeoisement, limitant le plaisir de conduite qui fait pourtant partie de l’héritage de la marque. La bonne nouvelle, c’est qu’avec la R et la GTI, on retrouve cet enthousiasme. Il était temps!