26 septembre 2024 - 03:00
Wraz, un DJ d’ici en pleine ascension
Par: Maxime Prévost Durand
Christophe Pilon, alias Wraz, sera de retour à la maison pour une performance à Saint-Hyacinthe, samedi soir, après avoir multiplié les spectacles aux États-Unis au cours des derniers mois. Photo gracieuseté

Christophe Pilon, alias Wraz, sera de retour à la maison pour une performance à Saint-Hyacinthe, samedi soir, après avoir multiplié les spectacles aux États-Unis au cours des derniers mois. Photo gracieuseté

Depuis près de trois ans, la carrière musicale du Maskoutain Christophe Pilon a explosé. Œuvrant sous le pseudonyme Wraz, le DJ s’est forgé une belle place au sein de la scène dubstep, exportant sa musique partout au Canada, aux États-Unis et même au Royaume-Uni. Le temps d’une soirée, il reviendra au bercail pour transformer Le Zaricot en piste de danse le samedi 28 septembre.

« Un des premiers spectacles de DJ que j’ai fait, c’était au Zaricot en 2014, se remémore Wraz en entrevue avec LE COURRIER. À ce moment, je jouais au sein d’un collectif qui s’appelait Glaze Collective avec des amis qui étudiaient avec moi en musique au Cégep de Drummondville […]. On avait joué nos tounes électroniques en version band et on avait fait un petit DJ set ensuite, mais j’étais un débutant à ce moment, donc c’était moins technique que ce que je vais présenter samedi. Depuis, j’ai fait des centaines de spectacles. J’ai joué beaucoup aux États-Unis et à Londres. Je prévois même des tournées l’an prochain qui m’amèneront possiblement en Inde et en Nouvelle-Zélande, où je connais des gens pour produire des spectacles. »

À ce jour, Wraz cumule plusieurs EP et un album à son actif, en plus de nombreux simples. Sur scène, il a notamment participé aux trois dernières éditions de Shambhala, l’un des plus gros festivals de musique électronique au Canada qui se tient en Colombie-Britannique.

« Quand j’ai joué à Shambhala en 2021, ça m’a mis sur la map. Ça m’a connecté avec énormément de gens et beaucoup de personnes m’ont remarqué pour la première fois », relate le DJ natif de Saint-Hyacinthe.

Cette même année, il obtenait un visa de travail aux États-Unis, un tournant dans sa carrière qui lui a permis d’atteindre de nouveaux sommets. Depuis, sa popularité ne fait que grandir. Pratiquement chaque fin de semaine, il monte sur scène chez nos voisins américains, avides de ce genre de musique. Il y a à peine quelques jours, Wraz jouait d’ailleurs devant près de 3500 personnes au Mission Ballroom de Denver, au Colorado. En novembre, une autre opportunité en or s’offrira à lui alors qu’il sera en première partie de Zeds Dead, un duo canadien parmi les plus populaires du genre, lors d’un spectacle à San Francisco.

Une formation plutôt classique

Christophe Pilon a pourtant un parcours scolaire somme toute traditionnel en musique. Au Cégep, il a étudié en batterie jazz et en piano classique, puis il a poursuivi ses études à l’université en composition de musique à l’image (pour les trames sonores et les jeux vidéo, notamment). Il compte aussi une maîtrise en direction chorale.

Même s’il a plutôt décidé de plonger à fond dans sa passion pour le dubstep et la musique électronique, voyant qu’un public appréciait ses œuvres, ses connaissances acquises durant ses études teintent toujours son travail actuel.

« J’ai vraiment développé mon oreille musicale et ma compréhension profonde de la musique, explique-t-il. Ça me sert tous les jours quand je fais de la musique électronique. C’est même un avantage que j’ai par rapport à plusieurs autres artistes qui n’ont aucune formation musicale. J’ai un range plus grand de possibilités. Quand je fais un choix musical, c’est un choix informé. J’utilise même de l’orchestration dans mes introductions, avec des effets cinématiques. »

Wraz se décrit simplement comme un passionné de musique, peu importe le genre.

« Je fais du dubstep parce que c’est ça ma carrière présentement, mais, pour moi, il n’y a pas de limitation de styles en musique », affirme-t-il.

Son amour de la musique électronique – et plus particulièrement du dubstep – remonte à l’adolescence.

« C’est une culture qui m’a toujours passionné. Ça joue toute la nuit sur un gros système de son. L’effet physique est vraiment intense. C’est un autre niveau de bass que ce qu’on entend habituellement dans un show. Ça donne un effet littéralement physique. Tu ne fais pas juste écouter la musique, tu la ressens parce qu’elle vibre dans ton corps. Cet effet-là m’a toujours impressionné. C’est une vision différente de tous les autres styles de musique », raconte Wraz.

« Avec la bass, si je vais chercher une note plus aigüe, ça va faire vibrer plus au niveau de la gorge, tandis qu’une note grave va venir chercher plus dans l’estomac. C’est presque un massage avec de la bass [avec la mélodie] », lance-t-il.

En compagnie de son ami Motus

Pour son passage au Zaricot, Wraz ne sera pas seul sur scène. Son fidèle ami Motus, un autre compositeur de Saint- Hyacinthe, se joindra à lui pour présenter quelques pièces de son répertoire. Ce dernier est connu notamment pour ses capacités en bass music, mais il œuvre maintenant surtout à produire des artistes de la relève en hip-hop au Québec.

« On a fait toutes nos études ensemble Motus et moi, autant le primaire que le secondaire, le cégep et l’université. On a commencé ensemble à faire ça, donc c’est un full circle moment pour nous, mentionne Christophe Pilon. Je suis justement en train de travailler sur une nouvelle track avec Motus qu’on va possiblement jouer samedi. »

La performance de Wraz avec Motus au Zaricot commencera à 21 h samedi.

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